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Frankie Goes To Hollywood › Liverpool

cd • 8 titres

  • 1Warriors fo the wasteland
  • 2Rage hard
  • 3Kill the pain
  • 4Maximum joy
  • 5Watching the wildlife
  • 6Lunar Bay
  • 7For heaven's sake
  • 8Is there anybody there ?

informations

Wisseloord Studios, Pays-Bas; Sarm West Studios, Notting Hill, Londres, Angleterre; Ridge Farm Studios, Capel, Angleterre; Maison Rouge, Londres, Angleterre.

line up

Holly Johnson (chant), Paul Rutherford (chant, clavier), Brian Nash (guitare), Mark O'Toole (basse), Peter Gill (batterie)

Musiciens additionnels : Betsy Cooke (choeurs féminins), Stephen Lipson (guitare additionnelle, clavier), Peter Vitesse, Andy Richards, (clavier),

chronique

Lendemain d’une noce carabinée. Que reste—t-il de la supernova, de ce monde à avaler comme une huître ? ‘Welcome to the pleasure dome’, le pavé de tous les excès, n’appelait pas de suite. Comment l’aurait-il pu s’il avait été 100% honnête ? Sauf que fidèle à la notion même d’excès, il avait laissé suinté quelques failles… Les mecs de FGTH n’étaient certes pas des saints mais pas non plus d’affreux barbares avec pour unique ambition de dévorer le monde sans autre considération et même plutôt des mecs bien comme le montrait la présence de ‘War’, ‘Two tribes’ et ‘Power of love’. Oui, même les étoiles filantes se cassent la gueule et rentrent à la maison, Liverpool en l’occurrence. Après avoir sorti un disque, FGTH, avant de tirer leur révérence, avaient à laisser un disque de groupe, histoire de prouver que derrière la concept marketing ultime existaient des artistes. C’est chose faite. Terminé la censure et les clips délirants, ‘Liverpool’ est un album lambda, ni rock ni pop, entre les deux, avec une production énorme. Attention, les mecs ne vont pas quitter la scène sans combattre puisque le disque démarre avec les deux bombes (et singles) que sont le brillant ‘Warriors of the wasteland’ et ‘Rage hard’. Le premier débute avec de belles nappes tristes, des percussions douces, pour une atmosphères apaisée de laquelle s’élève des chœurs féminins du plus bel effet ; ce n’est plus le dôme du plaisir mais un beau jardin, lequel est subitement et brutalement dévasté par une cavalcade électrique. Le chant de Holly Johnson est plus sombre et décadent que jamais, la rythmique ne slappe plus, la caisse claire cogne, les guitares rugissent avec la touche hard FM en vogue. L’un de mes morceaux préférés de nos Anglais. Le second renoue avec l’aspect cinématographique et grandiloquent de l’opus précédent avec bruits d’applaudissements, samples puissants, jeu entre le chant principal et les chœurs. ‘Kill the pain’ maintient l’illusion par sa puissance de frappe, une pop inspirée par le hard FM servie par un Johnson au mieux de sa forme. Malgré sa belle introduction dont s’inspirera Andrew Eldritch pour la nouvelle version de ‘Temple of love’ (euh, en fait, j’en sais foutre rien, je déconne mais en même temps, ça ressemble assez pour ne pas être complètement hors de propos ; les chœurs féminins sont superbes en tout cas), 'Maximum joy' ne convainc que partiellement. FGTH renouent avec la technique de garder la musique bridée tout au long de la chanson laissant la voix faire le taf de créer et combler des pics. L’ambiance sombre se dissipe d’un coup avec l’affreux ‘Watching the wildlife’, groovy et surtout pollué de claviers symphoniques pompeux et pompants (car le titre lui-même n’est pas mal écrit, je serais curieux de l’écouter en démo). ‘Lunar bay’ bien que punchy se zappera sans effort tant il est plat, ‘For heaven’s sale’ à priori évite de justesse le même sort grâce à la voix et les petites notes de clavier un peu kitsch, tristounettes, mais ne peut s’empêcher de gâcher le feeling par une accélération boogie de fort mauvais aloi. À l’instar de ‘Power of love’, ‘Is there anybody there’ conclut cette petite livraison par une ballade aux interrogations mystiques mais le charme n’y est plus tout à fait. Globalement, ce n’est pas si mauvais mais la production 80’s empoisonne beaucoup comme sur la quais-totalité du skeud d’ailleurs. Le groupe qui a marqué les 80’s et au delà en un temps record s’en va par la moyenne porte disparaissant rapidement des radars. La brève carrière solo de Paul Rutherford ne marquera pas les esprits, celle plus prometteuse (bien que freinée par le procès intenté par ZZT) de Holly Johnson se brisera net lorsque ce dernier se découvrira séropositif, même s’il reprendra le chemin des studios et de la scène par la suite. Quant aux zicos, ils bricoleront de-ci de-là dans le domaine musical, cinématographique ou artistique. Quelle importance quand on a fait partie de Frankie goes to Hollywood ?

note       Publiée le jeudi 2 décembre 2021

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    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Dommage que le reste suive pas parce que les deux premiers morceaux sont vraiment deux bombes comme tu dit si bien !

    Message édité le 03-12-2021 à 03:01 par SEN

    Note donnée au disque :