Vous êtes ici › Les groupes / artistes › R › Ritual Howls › Into the water
Ritual Howls › Into the water
- 2016 • Felte Records FLT-032 • 1 CD digipack
cd • 9 titres
- 1Scatter the scars
- 2Nervous hands
- 3Bound by light
- 4Coils and magnets
- 5God swamp
- 6Park around the corner
- 7A thoughtful beast
- 8Spirit murder
- 9Going upstate
extraits vidéo
informations
Hamtramck Sound Studios, Hamtramck, Michigan, USA.
https://ritualhowls.bandcamp.com/
line up
Paul Bancell (chant, guitare), Ben Saginaw (basse), Christopher Samuels (synthé, sampling, boîte à rythmes)
chronique
Froideur visqueuse, noir métallique, la musique de Ritual Howls est décidément passionnante. Sur Youtube, nombre de sites proposent des contenu du type ’10 new goth bands you shouldn’t miss’ dont curieusement le trio américain est souvent absent. Evidemment, eux ne sont pas des touche-pipis à la She Past Away, s’aventurer dans ‘Into the water’ n’est pas une expérience de dancefloor tranquille, c’est choisir de descendre au troisième sous-sol, là où les plombs ont sauté depuis belle lurette et que personne n’a songé à remplacer avec odeur de béton humide en prime. On présente trop de formations nouvelles (évidemment c’est l’aspect business) comme s’inspirant du goth rock, de la dark wave et restituant l’ensemble en un mélange personnel, tout ça parce qu’elles collent trois sons électroniques dans leur gothic rock. Ritual Howls, eux, correspondent mieux à cette description, non pas que leur approche soit fondamentalement neuve mais l’intérêt réside en cette mixture d’influences américaines et européennes. Il y a tout d’abord ce jeu de guitare dans la plus pure tradition post-surf avec twangs spectraux poussés dans des recoins glaciaux, une boîte pas spécialement spectaculaire mais que l’on sent réellement utilisée comme un instrument et pas juste un métronome. Le travail sur l’électronique est d’ailleurs intéressant, peu narcissique de prime abord mais essentiel pour l’atmosphère, Christopher Samuels oeuvre à envelopper, tisser des ombres qui ondulent entre les lignes de ses camarades; la production sonne dépouillée, claire mais en réalité très noire, un noir clinique car il n’y a dans ces mélodies aucune once de chaleur. C’est toute l’atmosphère des Sisters of Mercy des débuts qu’on retrouve mais version swamp cold wave. Le timbre grave de Paul Bancell complète ces ambiances lugubres. Comme je l’écrivais dans une précédente chronique, il est peu expressif en apparence mais chargé d’une menace permanente très efficace ( il se lâche même fugacement et hurle soudain). Musique pas rampante pour autant mais chargée d’énergie, ‘Into the water’ confirme les climats du précédent opus, une forme de transe profane sous regard athée, séduisante tant dans ses mélodies que ses atmosphères obscures, une zone d’inconfort où se terrent bien des ondes négatives qu’on peine à quitter pourtant.
note Publiée le mardi 30 novembre 2021
Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...
Joy Division
Unknown pleasures
Une version punk et chaleureuse ?
The Sisters Of Mercy
Some girls wander by mistake
dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Into the water" en ce moment.
tags
Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Into the water".
notes
Note moyenne 2 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "Into the water".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Into the water".
- Aplecraf › Envoyez un message privé àAplecraf
J'hésite beaucoup sur la note pour celui-ci et le précédent. Au fil des années, ça m'a soit vaguement ennuyé soit plutôt enchanté. Pour les bons points personnellement, ce qui me touche le plus c'est le côté "narration cinématographique".