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Adam Ant › Adam Ant is the BlueBlack Hussar in marrying the gunner's daughter

cd • 17 titres

  • 1Cool zombie
  • 2Stay in the game
  • 3Marrying the gunner's daughter
  • 4Vince Taylor
  • 5Valentines
  • 6Darlin' boy
  • 7Dirty beast
  • 8Punkyoung girl
  • 9Sausage
  • 10Cradle your hatred
  • 11Hardmentoughblokes
  • 12Shrink
  • 13Vivienne's tears
  • 14Who's a goofy bunny ?
  • 15How can I say I miss you ?
  • 16Bullshit
  • 17How can I say I miss you (reprise) ?

extraits vidéo

informations

line up

Adam Ant (chant, choeurs, clavier, mandoline électrique, basse, guitare)

Musiciens additionnels : Chris McCormack (guitare, basse), Marco Pirroni (guitare), Johnny LOve (batterie), Boz Boorer (guitare, basse), Tom Edwards (guitare, basse), Andy Woodward (batterie), Matt Walker (batterie), Tree Carr (clavier, glockenspiel)

chronique

Un jour de mai ou de décembre à moins que ce ne soit en octobre, en tout cas c’était un jour dans une année, j’ai eu l’envie de me repencher sur la carrière de Adam Ant. J’ai toujours eu une certaine sympathie pour cet artiste, on a de ces tocades, par réaction peut-être à tous ces journaleux qui n’ont cessé de le descendre sans prendre la peine de disséquer un peu son travail ou simplement cette presse se délectant de ses soucis de santé mentale (trouble bipolaire, encore un) le voyant déjà se prenant pour Napoléon entre quatre murs capitonnés. Eh bien non, une fois encore, Adam va se relever en publiant son autobiographie. Un succès, preuve que le public, lui, reste fidèle. En 2013, il publie presque à compte d’auteur sur son propre label son sixième essai solo au nom interminable. Pas si mauvais. Ant explique que le ‘Blueblack hussar’ est une forme ressuscitée du 'King of the Wild Frontier' (qui a certes du plomb dans l'aile), quant au reste, il s’agit d’une punition administrée aux marins récalcitrants, symbole du traitement des artistes par l’industrie de la musique selon l'intéressé. On peut sourire mais Adam Ant a toujours été un OVNI et il ne se renie pas, ce qui est largement honorable de sa part. Ça démarre de manière franchement bandante avec un excellent faux blues urbain sexy et coulant as fuck prouvant que notre Anglais n’a rien perdu de son sex-appeal vocal mais c’est avec un ‘Stay in the game’ grinçant, nettement plus glauque, que se précise l’axe de composition du disque. Économie de moyens clairement, volontaire ou non: basse/guitare/boîte à rythmes (parfois une vraie batterie) et la messe est quasiment dite. Cette atmosphère presque un peu démo pose une atmosphère et permet à la voix de faire la différence entre faux-délire 50’s, mauvaise imitation de Bowie, sensualité décalée… Du Adam Ant typique et franchement, ça le fait dans cette alternance de titres punchy et groovy. Léger frisson sur l’apparemment interminable ballade ‘Valentines’ de presque six minutes démarrée sur des auspices plutôt chiantes mais sauvée par les prestations du chanteur qui gagne en pouvoir au fur et à mesure des écoutes. Force est pourtant de reconnaître qu’une cassure de régime se fait sentir, la suite des chansons sonnant davantage comme une collection de démos plutôt que de morceaux finis. Une fois encore, l’efficace prestation de Adam et l’aspect lo-fi assurent une impression de pop torve nonchalante qui fait illusion encore un moment. Si seulement, le chanteur ne s’était pas senti obligé de proposer dix-sept compositions là où où dix auraient largement suffi ! Parce que même avec la meilleure volonté du monde, le disque manque de réel relief pour tenir cette distance et l’intérêt décroit poliment de plus en plus, avec des pointes d’ennui comme ‘Who’s a goofy bunny ?’ sonnant comme une improvisation sur près de six minutes (ok, c’est adressé à Malcolm McLaren, l’escroc manager décédé peu avant, mais même l’excuse revancharde ne suffit pas). Heureusement, même quand tu lèves les yeux au ciel, Adam développe encore la capacité de te balancer un coup dans les roubignoles (‘Bullshit’) et relancer la machine. Quel bilan tirer de cet opus ? Pas évident. Il est clair que Adam Ant n’a rien perdu de son charisme vocal, c’est une bonne nouvelle; pour le reste, l’impression dégagée ressemble à une revanche personnelle, une manière de s’affirmer dans la course, de rendre des hommages aux soutiens, aux influences, d’en découdre avec les adversaires. L’intégrité est intacte et le charme du disque réside aussi dans son aspect ‘boîte à bordel’ mais hormis les fans, je doute que quiconque y trouve un quelconque intérêt de nos jours, ce qui est partiellement injuste. Un faux come-back pas désagréable mais sonnant davantage comme un clin d’oeil aux visages du premier rang pour leur dire, ‘merci d’avoir cru en moi, je suis toujours dans la course’. Après tout, la musique, c’est ça aussi, une tranche de vie… 3,5/6

note       Publiée le mercredi 27 octobre 2021

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