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Peaches › The Teaches of Peaches
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line up
Peaches (production, chant)
Musiciens additionnels : Feist ((Bitch Laplap) chant 6), Steve Keeping (batterie 3, 5, 8, 10)
chronique
- les nuits d'une demoiselle
Rien n’est plus important qu’une phrase d’accroche. « Suckin’ on my titties like you wanted me, Callin me, all the time like blondie Check out my chrissy behind It’s fine all of the times Like sex on the beaches. » What else ? Suce mes nichons, balance des références à deux figures féminines tutélaires des eighties, une boite à rythme pourrie trouvée dans la poubelle de Martin Rev et un bourrinage sur les cymbales en guise de montée de tension, rap ton refrain à acronyme sur fond de scratch amateur, prend ta pause de branleuse et jette ta conclusion en forme de slogan : fuck the pain away. Peaches ou la perfection au féminin. Du vraie féminin, pas de l’idéal genre l’Oréal. Une nana qui s’épile pas la chatte pour faire plaisir, si y a des poils qui dépasse du minishort, sois pas choqué mon garçon. Ça fait déjà quelques années qu’on parle de l’electroclash mais cette canadienne exilée à Berlin (plutôt tendance KitkatClub que Berghain, les connaisseurs apprécieront), s’en bat un peu les ovaires des qualifications de genre, musicaux ou autres. Peaches est une punk dans l’âme. La preuve, elle s’est même pas cassé le cul à ré-enregistrer une version propre de « Fuck the Pain Away », potentiellement la meilleure carte de visite du monde, elle te le balance dans un enregistrement dégueulasse d’une performance live, avec le grésillement de la cassette en fond et tout. Rien à branler, à part bien sur son petit bonbon. Ouais, Peaches veut qu’on lui tripote le Skittle (là ou Tori Amos voulait qu’on lui fasse tourbillonner la framboise et où d’autres encore se font reluire le berlingot) et c’est pas une demande polie, c’est un ordre !
Car oui, les enseignements de Peaches se situent strictement au niveau de la baise et s’adressent d’abord aux suceurs de tétons et autres bouffeurs de minous. Pour le reste, c’est aussi du genre minimaliste. Paroles plus ou moins rappées en boucle, pour que le message d’utilité publique glisse tout seul, production maison comme un XXX amat (pour parler comme à l’époque) à base de collection de beat bien raides et sans fioriture, avec juste ce qu’il faut de texture tout en vinyle rose, pour bien transpirer. C’est que Peaches sent la sueur sous les bras et dans la culotte, Peaches salue souvent les rockeuses des décennies précédentes, celles qui même déguisées en girls-group full cuir avaient ouvert la voie humide. Mais Peaches, elle est bien de son époque, elle se DIYte la boite à rythme dans sa collocation (avec une copine canadienne du nom de Leslie Feist, dont on entendra parler assez vite), les arrangements élaborés c’est pour les petits branleurs chic. Peaches, elle se casse pas le pot à pondre des textes trop compliqués, quelques jeux de mot à base de foutre et de bâton et ça fait la rue Michel, ou St Denis, toute putophobie mise à part. D’ailleurs son cursus de cours passerait crème dans n’importe quelle boite de strip pas trop regardante, de NYC jusqu’à Tokyo, ça groove juste assez pour astiquer la barre sous les cuisses des danseuses, ce « Lovertits » bien en phase avec une électro à la fois abrasive et racoleuse qui n’a pas finit d’infuser un peu partout en ce début de nouveau millénaire.
Electroclash si on veut, mais souvent aussi plus proche de certaines dissonances post-industrielles (le fameux « Diddle my Skittle » à la prod bien prise de tête comme un vieux porno sur Canal sans abonnement) que de l’électro inspirée de la new-wave blasée qui fait alors le buzz. Peaches ne buzz pas, Peaches baise et elle aime ça et elle le dit, le répète, sur tous les tons et dans tous les sens. Tout y passe et garçon t’as plutôt intérêt à écouter la maîtresse si tu veux avoir du Pussy Galore (les anglophones, les fans de James Bond et de noise rock cracra trouveront leur content dans cette ref). Peaches n’a rien à te dire sinon de sucer et de te barrer. Et quand elle en a terminé avec ses orgasmes persos, Peaches ambiance les clubs où ça s’échange librement sous les black lights, de la piste aux backrooms où les strobos permettent à peine de voir dans quoi on s’enfile, Peaches en DJ set jusqu’au bout de la nuit berlinoise, qui te tamponne la gueule à coup de techno bien ombrageuse. Y a des questions ? Huh ? Right. What ? Uhh…
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- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Oui, difficile d'écouter le morceau sans penser ne serait-ce qu'un instant à la tronche totalement blasée de Bill Murray dans ce strip-club de Shibuya (ou Shinjuku). Peut-être que ça ne cadrait pas assez avec le reste de la BO. Morceau iconique de l'époque, pour sûr.
Message édité le 24-10-2021 à 20:07 par (N°6)
- dariev stands › Envoyez un message privé àdariev stands
Fuck The Pain Away, quel putain de morceau, respect infini et éternel ! Un des 2 ou 3 titres qui définit le début des années 2000. Oubli impardonnable de la B.O. de Lost In Translation (il est dans le film !! tout comme Elvis Costard et Chrissie BE-hynde, purée ce jeu de mot Bouvardesque...).
- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Exact, sur Skull Ring en 2003. Et la même année Iggy fait un feat. sur le deuxième album de Peaches (ainsi que Joan Jett, c'est cohérent avec les ref de celui-ci).
- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
ça n'était pas sur un album d'Iggy Pop également ?
- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Ah mais oui, j'en étais resté à la référence Bond mais c'est possible que ça marche aussi dans ce sens-là !