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Minuit Machine › Infrarouge

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Klozer      lundi 22 novembre 2021 - 23:26
Marco      vendredi 22 octobre 2021 - 20:07
Shelleyan      jeudi 21 octobre 2021 - 22:31

cd • 10 titres

  • 1Chaos
  • 2DRGS
  • 3Prey/hunter
  • 4Empty shell
  • 5Ballet
  • 698''
  • 7Fear of missing out
  • 8Sacrifice
  • 9I am a boy - 2019
  • 10Forgive me for my sins

extraits vidéo

informations

https://minuitmachine.bandcamp.com/

line up

Amandine Stioui (chant), Hélène de Thoury (musique, production)

chronique

Avez-vous vu le film ‘Silent Hill’ ? La scène du début avec cette croix de néon illuminant la nuit au delà des falaises, de la rivière ? Cette image résume bien le troisième opus des Françaises de Minuit Machine. Ces dernières ont la qualité trop rare à notre époque d’user de l’électronique, produire une musique relativement dansante et pourtant tisser des ambiances quasiment mystiques, pour ne pas dire religieuses. Les talents conjuguées de Hélène de Thoury véritable experte du son et Amandine Stioui et son chant apparemment monochrome et pourtant tellement vecteur d’émotions font mouche une fois encore sur un opus étonnamment triste et mélancolique, moins combatif que ses prédécesseurs. Même si les premières compositions font illusion par leur rythme, leur atmosphère nocturne et synthétique, il est vite évident qu’il y a une forme de vide dans le halo, un rêve gercé qui intoxique les climats plus l’album avance comme si le groupe en avait marre d’expliquer, combattre, constatait simplement l’inéluctabilité de certaines situations. Cette option plus nuancée, triste, funèbre parfois même, témoigne d’autant plus du talent d’un duo toujours apte à se renouveler, se nuancer, à l’intérieur de la même formule. Ce n’est pas un scoop que le timbre de Amandine véhicule une forme de mélancolie paresseuse faussement arrogante, bouleversante, mais il semblerait que sa collègue ait redoublé d’efforts pour lui tisser des écrins sonores lui permettant d’en libérer toute la sève noire. Pas mal de mid-tempi, des sonorités profondes et émouvantes cumulant sur le religieux ‘Forgive me for my sins’, splendide requiem d’un disque rouge marqué par le noir aux mélodies terriblement prenantes, aux atmosphères emplies d’obscurité et d’espace au travers desquelles scintillent de petites chandelles de néon comme autant de jalons vers aujourd’hui parce que l’on n’est pas certain de demain. Minuit Machine hisse la musique synthétique au rang d’art et pas uniquement d’outil de distraction. Un joyau qui, s'il n'avait été suivi d'un percutant mini, eût pu laisser croire au chant du cygne de ce duo décidément auréolé...

note       Publiée le jeudi 21 octobre 2021

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Marco Envoyez un message privé àMarco
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Encore un très bon cru des Parisiennes. L’œuvre solo de Hélène avec Hanté. est également digne d'éloges :)

Note donnée au disque :