Avec le temps va, tout s'en va, en l’occurrence la vie la plupart du teeeeemmmps, et des fois ça file rapidemeeeeent, notamment dans les scènes dites extrêmes, comme si l'espérance de vie n'était pas vraiment indexée au pays d'origine souvent européenne ou nord-américaine d'ailleurs, mais à l'appétit aiguisé for the devil (et l'apéritif). Regardez Slipknot, parmi les plus célèbres dans le genre, même si certains trouveraient le groupe pas "extrême" pour un Sioux : le bassiste, puis le batteur "historique" dead ! Et à même pas 27 ans ! Moi je me dis : y a malédiction. Et j'en ai peut-être trouvée l'origine, parce que, le saviez-vous ? Avant que Slipknot ne devienne ce groupe là, certains de ces membres fondateurs vont patauger entre autres dans un groupe dont le nom ne sera jamais bankable : Anal Blast. Ou "Anal of Blast" ici, en hommage à ce groupe anglais là, que les mecs de l'Iowa feront tourner aux États-Unis, et dont il vont reprendre la typographie et le "lore" avec une variation plus... euh... charnelle encore de ce qu'on imagine des soirées entre vampires - ça me fait penser que ces obsessions du sang chez Bram Stoker, allié aux personnages de "concubines" de son Comte cacheraient peut-être un "sous-texte" comme on dit, dans ce roman mais aussi dans toutes les histoires de vampirisme. Je penserai à ça la prochaine fois que je me remate Buffy. Donc oui, extrême cette musique l'est, et son propos l'est aussi, notamment par la folie de leur très bon chanteur (feu, jeune aussi) Don Decker, complètement, véritablement pervers, obsédé par les excrétions, notamment celles propres aux femmes, je vous laisse faire vos recherches, mais en tout cas, va falloir s'attendre à beaucoup de précisions plus que graveleuses sur ce sujet, cf. aussi l'illustration de leur DVD Live, idéal à offrir à Noël, sous le sapin, avec une boite de ketchup ! Ce groupe, malgré tout le malaise, le mépris, la fascination, le culte qu'il peut provoquer joue néanmoins un très joli death grind, très entrainant, où certains riffs voire de bons morceaux gratteront l'oreille, et contrairement à Slipknot, ce machin ne sera bien sûr pas ponctué de rap stupéfié à un truc je veux pas savoir quoi mais bien de gorge bien profonde, graveleuse, avec ce qu'il faut de double grosse caisse ("no pun intended"), et des samples que l'on qualifiera a minima de "gorets". Vous voyez, on ne peut plus rien dire de nos jours ! Je tortille du fion pour éviter de parler de pipi et de caca et de menstrues et de sperme et de fornications diverses et de salive, mais ah ! On me dit qu'enfin j'arrive à me lâcher dans cette chronique. Allez, vous qui bouffez du Gutalax au petit-déjeuner avec applicateur, qui vous tapez l'obscene extreme depuis trop longtemps, vous qu'on regarde un peu d'un drôle d’œil quand vous montrez votre collection de gore/porn grind, vous oui, vous qui ne saurez à qui léguer ce lourd tribut de cassettes et CDr avec des photos dégueues dessus dessous, eh bien : vous avez peut-être déjà ce disque dans votre panier. Pour les autres, et comme moi les amateurs de gros riffs, et les curieux qui souhaiteraient racler l'historique de musiciens devenus très connus ou très morts depuis (ou les deux), faites. Faites donc ! Mais visez bien !