Beaucoup de choses semblent secrètes à en croire les noms de groupes: la haine, la honte, une affaire, la vue, la découverte (oui, c’est un petit jeu de pistes darkounet), alors pourquoi pas la lumière ? Bien qu’originaire de la nouvelle Mecque du deathrock et arborant un look idoine, ce trio se veut plutôt nostalgique de new wave et en propose une lecture contemporaine. Leur musique dégouline de rythmiques 80’s, de synthés (portable, comme à l'époque !) mais se dévoile également épicée d’un jeu malin de la guitare, traitée comme telle ou passée au givre, l’une des deux étant carrément utilisée comme une basse; on songe en vrac à Clan of Xymox, Howard Jones, Depeche Mode, Tears for Fears…Car contrairement à bien des formations actuelles, la nostalgie 80’s n’est pas traitée au prisme de la minimal wave, The Secret Light se comportent en vrai groupe pop, écrivant des chansons travaillées, dansantes mais pas trop rapides, plutôt destinées au 'trois pas en avant en regardant la paroi/trois en arrière' des corbeaux adeptes de la cold wave qu’aux hipsters en club. Rien de neuf mais ça marche parce que c’est sincère, bien composé, bien arrangé, léger en apparence et pourtant nappé de cette couche froide ajoutant la note de spleen réglementaire. Nos Américains se fendent même d’une reprise réussie du ‘Back door’ des Clan of Xymox justement. Un Ep aux orchestrations riches, aux mélodies prenantes, avec le chant plaintif mais pas trop, une belle gorgée de nostalgie mais qui ne se limite clairement pas à ça et vise aussi un public actuel.