D’où sortent-ils donc ces Floorshow ? En tout cas, les mecs semblent inspirés par un large panel d’artistes. Un nom évoquant les Sisters of Mercy, une musique influencée par en vrac Birthday Party, les Cramps, Christian Death, The Mission même peut-être et une reprise de Wayne County, pas mal du tout comme pédigrée. L’album en témoigne, les Italiens n’ont pas cherché la cohérence, plutôt à se faire plaisir sans s’imposer de limites. On passe ainsi d’une rythmique tribale roulante dans une pure tradition postpunk goth (‘Meet the monster’, ‘Playback’) à du deathrock pur (‘No contact’), en passant par des tentations ouvertement gothic rock plus froides (’Shestaya chast mira’); les guitares s’adaptent tantôt tendues et grinçantes, tantôt lourdes et électriques, parfois plus fraîches. Idem pour le chanteur, plutôt bon, capable de moduler son timbre entre imitation de Nick cave, désespoir à la Rozz Williams, tessiture plus grave comme à la belle époque des débuts du rock gothique. Un zeste de punk primitif pour épicer le potage, de la passion, un bon sens de la mélodie et la messe est dite. Tout est dans le titre, ici on sert le culte de l’authentique, de l’old school, au moyen d’un album qui sonne comme un véritable hommage aux différents rayons d’un genre né du punk pour trouver ses marques dans un univers et des sonorités plus obscures.