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Varsovie › L'Ombre et la nuit
- 2021 • Icy Cold Records ICR055 • 1 CD digipack
cd 1 • 10 titres • 00:00 min
- 1Sur la nature du vide
- 2Magnitizdat
- 3Kissa Kouprine
- 4Cas contact
- 5Evelyn McHale
- 6Ne plus attendre
- 7L'Ombre et la nuit
- 8Série noire
- 9Spectres
- 10L'Offensive
extraits vidéo
informations
https://varsovie.bandcamp.com/
line up
Grégory Cathérina (chant, guitare, basse), Arnault Destal (batterie)
Musiciens additionnels : Yelena Mitseva (voix féminine)
chronique
Certes, à l’instar de la garde, Varsovie ne se rend pas mais Varsovie ne meurt pas. Varsovie résiste. A l’indifférence des frontières hexagonales qui l’entoure, à l’air d’un temps où le culte des poètes sans cesse rabâché dans les écoles n’est plus célébré dans la réalité quotidienne, aux idées reçues, aux sifflements des serpents immobiles tapis un peu partout. ‘C’est l’ennui qui t’exhorte à l’adrénaline’ constatent les deux musiciens sur ‘Kissa Kouprine’ (toujours ce goût des personnalités féminines tragiques, idem pour Evelyn McHale)…Est-ce le moteur de leur rock post punk qui parvient à rester sauvage, tendu, nuancé, tout en se faisant l’écrin de textes travaillés ? Car le verbe demeure le maître, l’impression dégagée est que la musique s’y adapte et non l’inverse. Rien de nouveau, c’est la patte du duo, mais c’est une patte qui varie ses nuances. Ce nouvel album, le quatrième quand même, l’expose au plus haut point, presque plus de chant réel, plutôt une récitation perpétuellement intranquille, qui questionne, qui souffre pour les autres, semble tantôt se parler dans le miroir faute d’interlocuteurs valables, jeter ses mots à la face du monde à d’autres moments…Avec des réussites évidentes (‘L’ombre et la nuit’ tribal, instinctif, ‘Ne plus attendre’ avec ses hurlements au troisième plan lors du final, ‘Kissa Kouprine’, ‘Série noire’ et ses éclats menaçants) équilibrant le fait que la démarche surprend moins qu’avant. Pas de quoi se sentir blasé pour autant, le combo commet malgré tout l’exploit d’éviter la redite en travaillant comme à l’accoutumé sur les détails (un son moins froid, plus lourd, marqué notamment par les Cure époque ‘Pornography' et la no wave, la voix féminine sur ‘Spectres’ et ‘Evelyn McHale’, sans compter mille et une trouvailles bien cachées au mixage qui se dévoilent progressivement dans les écoutes). Non, Varsovie ne se rend pas, il conclut par le magnifique ‘L’Offensive’, quand le feu sacré coule dans vos veines, on ne baisse pas les armes.
note Publiée le mercredi 4 août 2021
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commentaires
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- pokemonslaughter › Envoyez un message privé àpokemonslaughter
Tentatives de dissonances, de structures plus techniques, mais au final ça ne prend pas pour moi. Je vois pas où ça veut en venir, de sbreaks qui tombent à plat, une voix qui se pose n'importe où, des textes qui parlent moins.. bof.
- Note donnée au disque :
- Nicko › Envoyez un message privé àNicko
un peu de mal pour l'instant même s'il y a de bonnes choses dedans
- Note donnée au disque :
- microbe666 › Envoyez un message privé àmicrobe666
Un son moins froid c'est le premier truc qui saute à l'oreille, j'ai même pensé garage en écoutant les 2 premiers extraits. Un peu déroutant au début car cette sécheresse et cette précision du son n'avait fait qu'aller croissante sur les 3 albums précédents, et là on confirme (si besoin était) que Varsovie ne tient pas qu'à ça. Encore une réussite, et puis ça m'a donné l'occasion de commander quelques trucs sur Icy Cold records, que je ne connaissais pas.