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Whispers In The Shadow › A taste of decay
extraits vidéo
informations
Voodoogarden Studios, Stuttgart, Allemagne.
https://whispersintheshadow.bandcamp.com/music
line up
Ashley Dayour (chant, guitare, E-bow, programmation), Fork (basse), Houben (batterie), Martin Acid Boy (clavier, programmation)
Musiciens additionnels : Olaf Sprick (guitare douze cordes sur le titre 9)
chronique
Ecouter un disque, c’est chouette, suivre une carrière, c’est tout aussi excitant, il y a une sorte d’effet miroir parfois avec sa propre vie. L’artiste évolue, tente de nouvelles pistes, change de look, ou non et c’est très bien ainsi. Comment se situe l’auditeur ? Approuve-t-il ? Se distancie-t-il ? A l’heure où les Autrichiens fêtent leur vingt-cinq ans de carrière, je ne puis m’empêcher de constater qu’elle se scinde en deux parties. De 1996 à 2001, le groupe sort pratiquement un disque (au départ des cassettes) par an, Ashley contribuant dans la foulée à d’autres projets (Sanguis et Cinis, l’Ame immortelle notamment, c’est moche l’amitié). Influences The Cure mais aussi du goth rock plus lourd. Avec ‘Taste of Decay’ s’y mêle une discrète ouverture vers des formations telles que les Smashing Pumpkins dont les disques d’époque commencent à leur adjoindre les sympathies des goths ouverts (dont votre serviteur). Rien à redire surtout que la passion pour la bande à Robert n’a clairement pas disparu (‘Nothing stays forever’) comme en témoignent certaines sonorités de guitare et arrangements. On ne peut même pas parler de transition vers de nouveaux horizons car l’album est d’un bon niveau qualitatif qui s’enrichit imperceptiblement de ces nouvelles influences sans perdre la touche amère mi-combattive mi-désespérée caractéristique du son du groupe. Quelque chose plane pourtant. Entre les photos où Ashley pose en mauvais sosie de Robert Smith ou celles où il porte t-shirt blanc collège, on a l’impression, contrairement à sa musique, qu’il perd ses repères, hésite quant à la voix à suivre. Et alors, on s’en fout du look, non ? Effectivement. Sauf que l’impression d’essoufflement, si elle ne transparait guère dans la musique, s’insuffle malgré tout. Les titres ont quelque chose de parlant (‘Let me breathe’, ‘Nothing stays forever’, ‘A taste of decay’…), présageant un besoin de liberté…Par rapport à quoi ? Mystère. Toujours est-il qu’après un quatrième opus (fort valable) l’an suivant, le projet marquera un hiatus de sept ans avant de voir Ashely revenir gonflé à bloc, plus goth que jamais et recommencer à sortir un paquet de disques. Pour en revenir à celui-ci, s’il fatigue un brin, il a toujours le joker caractérisant chaque album du groupe, l’émotion. Les Autrichiens, contrairement aux Cure, ont toujours su se montrer exigeants quant à la production, les arrangements, sans tomber dans le piège du truc trop léger, aseptisé. Des pièces comme le musclé ‘Taste of decay’ témoignent de cette touche âpre qui n’a jamais été perdue. L’ultime morceau dégage presque même quelque chose Fields of the Nephilim (avec de l’imagination). Période de doute ou non, ce troisième opus est une réussite malgré quelques longueurs; je me focalise sans doute sur des détails inutiles mais c'est ça être contemporain de la carrière d'un artiste. 4,5/6
note Publiée le mardi 27 juillet 2021
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- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Je crois bien que les Autrichiens resteront à jamais des seconds couteaux. Ils souffrent pour moi de deux légers handicaps redondants : l'ombre parfois (trop) prégnante de Smith et cet excès de titres sur chaque album qui amène toujours un peu d'ennui. C'est dommage car ils tracent depuis plus de deux décennies un chemin sincère et émotionnel le plus souvent attractif.
- Note donnée au disque :