Vous êtes ici › Les groupes / artistes › S › The Soft Moon › Criminal
The Soft Moon › Criminal
- 2018 • Sacred Bones records SBR-192CD • 1 CD
cd • 10 titres
- 1Burn
- 2Choke
- 3Give something
- 4Like a father
- 5The pain
- 6It kills
- 7Ill
- 8Young
- 9Born into this
- 10Criminal
extraits vidéo
informations
La Distillera Studio, Bassano del Grappa, Vicenza, Italie, 2017.
https://thesoftmoon.bandcamp.com/
line up
Luis Vasquez (chant, musique)
chronique
Rome ne s’est pas faite en un jour, l’exorcisme de Luis Vasques non plus. Timidement, le jeune homme s’est aventuré dans le monde, en s’entourant de fantômes tout d’abord, d’obscurité ensuite, laissant ses rythmes sauvages, ses torsions sonores parler à sa place. Avec ‘Deeper’, sa voix avait commencé à prouver son existence réelle, pour ‘Criminal’, elle explose. Plus de faux-semblants, de masques, de brumes, The Soft Moon réunit toutes ses influences, ses marques de fabrique: un goût pour le post punk mais également l’expérimentation, une fascination pour l’aspect tribal du rythme, une chirurgie plastique au sein des circuits électroniques pour leur greffer des cellules humaines, modifier leur ADN pour observer quel type d’hybrides peuvent en naître, l’envie d’écrire des chansons. Le résultat est du Soft Moon typique, moins dans l’urgence et l’essoufflement (continuant donc la voie amorcée depuis l’opus précédent), même si certains titres demeurent hyper dansants (l’excellent ‘Like a father’, du pur EBM old school de haut vol avec des incursions rock indus). C’est un peu comme si Trent Reznor (oui, on y revient souvent) jouait du post punk; traduisez: l’aspect mélodique s’est solidifié sans perdre la fibre expérimentale. La mélodie, voilà bien ce qui manquait au départ… Du rythme, des atmosphères mais peu d’accroches à chantonner. Désormais localisé à Berlin, l’Américain se montre plus sûr dans son écriture, il compose de vraies chansons; cela ne l’empêche pas de les punir en les passant ensuite dans un maximum d’effets, torsions, idem pour sa voix. Il y a quelque chose d’une flagellation dans ces morceaux, une manière de pincer, tordre, griffer, pour chasser le démon tapi que les mots seuls ne parviennent pas réellement à chasser. De ce point de vue, Vasques n’est pas encore prêt pour une mise à nu. ‘Criminal’ est pourtant son meilleur disque, le plus charpenté, le plus cohérent. Les sentiments, s’ils se retranchant encore derrière la technologie ne parviennent plus à se dissimuler totalement et la colère éclate même parfois (‘It kills’, le sauvage ‘Born into this'), de même que la tristesse (‘Young’, ‘Criminal’). Trop pour notre artiste ? Alors qu’il livre avec ce quatrième disque, son meilleur travail à ce jour, il s’empressera de se réfugier en solo dans un album instrumental assez glaçant et cinématographique. Rien d’un choix pour la facilité.
dernières écoutes
tags
- N&B (3412)
- pochette visage (424)
- Tignasse Nation (30)
Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Criminal".
notes
Note moyenne 8 votes
Connectez-vous ajouter une note sur "Criminal".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Criminal".
- Thirdeye › Envoyez un message privé àThirdeye
Merci monsieur
- Note donnée au disque :
- Thirdeye › Envoyez un message privé àThirdeye
Je reste sans voix snif.. Sa musique était plus que cathartique pour moi..
- Note donnée au disque :
- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
ça, ça fait ch..., ses démons auraient-ils été les plus forts ? :0( Triste, vraiment triste...
- Note donnée au disque :
- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Le week-end débute bien mal. Luis Vasquez n'est plus.