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The Soft Moon › Zeros
- 2012 • Captured Tracks CT-165 • 1 CD
cd • 10 titres
- 1It ends
- 2Machines
- 3Zeros
- 4Insides
- 5Remember the future
- 6Crush
- 7Die life
- 8Lost years
- 9Want
- 10sdnE tI
extraits vidéo
informations
https://thesoftmoon.bandcamp.com/
line up
Luis Vasquez (chant, instruments)
chronique
‘Zeros’ comme: moment de répit. Un ton donné dès le premier titre qui explose comme du Suicide survitaminé et se conclut en respiration essoufflée. Un tout petit antipasto rikiki avant le vrai début des hostilités. Imaginez qu’un mec enfermé dans sa loge de gardien de mine fantôme s’amuse à imiter Nitzer Ebb qui joue du post punk pour capter ce qui va suivre. Luis Vasquez aime les beats claquants, les impressions de boucle mais aussi une bonne basse qui burine. Comme sur le premier opus, ce n’est jamais la mélodie qui prédomine, l’homme installe plutôt des atmosphères à la fois dansantes et claustrophobes, sentiment renforcé par des vocaux se limitant souvent à des phrases nappées de réverbération. Ce qui se dessine comme une griffe et une garantie de style s’avère aussi la limite d’un système. Si les ambiances, le rythme, sont reine et roi, efficacement amenés avec peu d’éléments, le disque ne décolle jamais complètement. On peut bouger sans remords ni culpabilité mais d’un autre côté, on a l’impression que Vasquez veut nous proposer plus, il n’est pas dans une démarche d’EBM glorifiant les mouvements corporels. Or c’est comme s’il restait à la limite de l’entrée de sa grotte, de crainte d’affronter la vraie nuit naturelle. Timidité ? Pudeur ? Vraie démarche artistique ? Pas évident de cerner mais difficile de ne pas ressentir de l’attente et donc de la frustration, à moins que ce ne soit l’inverse. C'est bien joli de nous livrer un disque mais encore faut-il de la chair autour de l'os. Reconnaissons à l’artiste une bon équilibre des éléments avec une musique pas trop chargée mais évitant le piège de la minimal wave. Il n’empêche qu’un LP, c’est long, aucun morceau n’est mauvais mais aucun ne se distingue foncièrement des autres. ‘Zeros’ se limite donc à confirmer le potentiel de son prédécesseur au lieu de franchir un cap, la chance du débutant en moins. C’est suffisant mais il est clair que les auditeurs ne patienteront pas indéfiniment (heureusement, je connais déjà la suite de l’histoire et je peux vous rassurer).
note Publiée le mardi 6 juillet 2021
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