The Fall › Fiend with a violin

En réalité, il ne nous propose pas vraiment de violon, ce démon, bien qu’il en soit armé d’un solide, solitaire sur son toit. Ce disque regroupe diverses chutes de studio, prises alternatives, versions live, évoluant principalement autour de ‘This nation’s saving grace’ et ‘Perverted by Language’ à quelques exceptions près. Pas d’inédits donc puisque même ‘Fiend with a violon’ est en réalité une ancienne démo du nom de ‘2x4’ mais sans être spécialement diaboliques ni nécessaires, ces chansons demeurent plaisantes à l’écoute. A commencer par l’éponyme avec sa boucle ultra répétitive laissant présager d’un départ vaguement cowpunk qui n’éclate en réalité jamais, doublé d’un effet hypnotique dans sa répétition complété d’un rythme efficace. Un aspect expérimental de The Fall dont je suis friand. La version de ‘The man whose head expanded’ sonne plus punchy que l’originale même si pas de quoi la qualifier de meilleure. Plus appréciable, l’interprétation de ‘Married, two kids’ l’est. A des nuances plus qu’à de vraies différences près, un meilleur mastering, un grain légèrement plus brut, moins froid, une désinvolture dandy un chouia plus marquée. Les titres live bénéficient d’une bonne qualité sonore et tiennent la route. Dans les merdes que le diable à planqué dans sa hotte, on retiendra la version ‘Vox’ de ‘Fiend with a violin’ 100 % inutile, une sorte de mauvaise chute de bandes qu’on a oublié de couper et ‘Ed’s babe’, ralentie, instrumentale, dont on peine à saisir l’intérêt. Une collection sans doute un peu bricolée à la va-vite, pas déplaisante du tout mais destinée aux fans.