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Liima Inui › Inri

cd • 12 titres

  • 1Inri
  • 2Avias
  • 3Reborn
  • 4Paraliima
  • 5Diablo
  • 6Aviaaja
  • 7Naasunnguaq
  • 8First capital
  • 9New way
  • 10Dilemma
  • 11Qangattarpunga
  • 12Uterumaarpugut

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chronique

  • inuit visual kei ?

C’est là que joue l’obstacle de la langue parce qu’il y a bien des questions à poser et des énigmes à résoudre à propos de Liima Inui, à moins que tout ne soit ridiculement simple justement ? Voilà un groupe qui affiche plus de 25 ans de carrière avec des changements de style assez marqués, glissant d’une forme de folk vaguement ethnique au rock puis à un style que je rapprocherais carrément du visual kei (l’aspect cosplay en moins). A priori, la spiritualité a toujours occupé une place importante dans la démarche du combo mais vu de l'extérieur, j’en viens presque à me demander s’ils ne sont pas carrément un peu chrétiens aujourd'hui. Le souci est que trouver des infos lisibles (mes connaissances de kalaallisut s’étant limité à une dizaine de phrases péniblement acquises en cours de voyage et oubliées depuis) est une véritable gageur. On va remonter nos manches virtuelles et faire avec. Ce disque développe une image et un titre tournant fortement autour du christianisme mais musicalement, c’est assez hallucinant comme cela m’évoque du visual kei. On sent bien que l’aspect musclé et metal des guitares n’est pas une seconde nature chez nos Groenlandais, ces gens-là ont écouté un paquet d’autres styles, ce qui se ressent dans leur écriture, c’est juste qu’ils musclent la gratte, développent un jeu de clavier tout en notes, débouchant sur un aspect au mieux religieux, au pire grandiloquent. Le chant féminin parfaitement capable de suivre ces mouvements, montées, adhère totalement à cette atmosphère tiraillée entre spirituel et kitsch, encore que je conçoive qu’il s’agisse pour ces artistes d’une démarche profonde et sincère et pas juste un jeu de codes et d’images. Dans les meilleures moments, ce pop metal dégage quelque chose de prenant (l’aspect mélodique prononcé y oeuvrant), dans les pires, il évoque une grandiloquence digne de l’Eurovision ('Naasunnguaq'). Le style est en tout cas inhabituel pour le pays et la langue colle fort bien dans sa musicalité. Il est clair que le gratteux est plutôt doué, maîtrise ses soli, ses riffs, idem pour la chanteuse. Le batteur est à priori moins coutumier du genre mais suit sans trop de souci. En fait, c’est niveau production que c’est étrange, certains effets friseraient presque la naïveté, l’espèce de ‘grosse’ voix (à coups d’effets, rien de growlé là-dedans) en arrière-plan de ‘Diablo’, ‘Inri’, certains hachés digitaux en fin de phrasé, quelques sonorités de clavier grotesques… C’est à la fois ultra cohérent et ridicule ou l’inverse. Un peu comme ce disque qui ne figure pas spécialement dans ma zone de confort mais qui s’écoute malgré tout volontiers de temps à autre, peut-être grâce au background varié des musiciens qui tiraillent ce skeud entre visual et progressif avec l’aspect immédiat du chant. Oui, il y aurait beaucoup de questions à poser pour clarifier certains points mais les outils informatiques dont je dispose ne me permettent pas de la faire. Je résumerais simplement en parlant de ‘Inri’ comme d’un disque de visual l’aspect théâtral en moins. Rien de si surprenant au Groenland, une terre avec des codes différents.

note       Publiée le lundi 7 juin 2021

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