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Trashley › Joyful Angst

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Dioneo      lundi 24 mai 2021 - 17:26

lp • 8 titres • 17:34 min

  • A
  • 1I Wish I Was In Your Band1:42
  • 2Insomniac Days3:01
  • 3Magic Monster1:48
  • 4A Season In Hell3:31
  • B
  • 5Vaillant2:37
  • 6Moderate Rock1:32
  • 7Around the Fire2:41
  • 8I Couldn't Care Less0:42

extraits vidéo

informations

Enregistré et mixé par RomTomCat au Sofa Studio. Masterisé par Dan Coutant au Sun Room Audio.

Artwork/sérigraphie : Emy, Arrache Toi un Œil. Insert : Romain@ Good Brief Tatoo. Coproduction Gurdulu/Emergence/Mass Productions.

line up

Emy (synthé, voix), Alice (batterie), Ben (guitare, voix)

Musiciens additionnels : Phil (chœurs), Julien (chœurs)

chronique

C'est marrant : les coïncidences, les intuitions. Dans la chronique de leur précédent – Dance Until the Light Takes Us – je leur trouvais « ce genre de hargne qui est joyeuse ». Et voilà que, revenant vers eux, je retombe sur celui-là – que j'avais curieusement très peu écouté – et que je percute le titre... « Joyful Angst ». Soit à peu près « Joyeuse Angoisse ». Bon... Pas tout à fait la même mais voilà – résonances ! Et voilà, encore, prétexte ou pas de cette approximative concordance : que je m'en pique à mon tour, de cette continuation.

Il faut dire : c'est toujours aussi accrocheur et massicoté ! Les « hooks » même encore plus saillants – appâts qui vous tirent dedans avec leurs dessins de mélodies serrées/déliées, alternées ou se tenant sur l'arête de cet équilibre là. Les claviers encore plus « assumés » – chantants, teintés dans la masse, tintant leurs timbres en ondes carrées. Tout ça bien entendu piégé de riffs qui soudain alourdissent l'atmosphère – l'épaississent d'ozone en bourdon. (le break d'A Season In Hell). Ou qui s'emballent carrément en trémolo black-metal sur une espèce de blast, de D-beat, en intro du truc d'après (Vaillant). Paradoxalement ou pas : les voix – les timbres toujours hauts et « verts », comme presque juvéniles (alors que non, ils sont grands, hein, elles-eux, il me semble) – qui viennent encore tendre tout ça. A vrai dire, non, rien d'étonnant : parce que sous l'aspect léger, aérien, des lignes de chants, faut dire que ça se met à brailler bien éraillé, quand ça les prends, les deux ! (Et les chœurs incidents font des volutes en verre – ça s'étoile et ça tombe facile, ces machins là, en pluie d'éclats). Alors, et puis... On pousse le volume pour se rendre compte – pour être raccord avec les interludes, où un type (un régisseur de MJC?) râle que « non mais ça va pas là, ils vont faire comment pour s'entendre répéter, le théâtre à côté, là ? ». Il semble surpris, lui... Donc hop, on vérifie : encore un cran sur l'ampli, on fait tourner le potard...

C'est là qu'on se rend compte – effet curieux, encore – de la diversité de ce bref disque. De tout ce qui foisonne de contrasté sous son aspect paquet – serré, noué dans un espace court (pas bien plus d'un quart d'heure, en huit titres). Tout ce qui fait pop, tout ce qui fait punk furax, fleur-de-peau mais vêtu en couleurs (leur musique, en tout cas, pas forcément le groupe... c'est très secondaire, ça, d'ailleurs). Tous le détails qui font que filant comme ça, pourtant, ça fait vaste, ça respire – un peu comme cette pochette à l'imagerie un peu fantasy, sorcière, féérie goth – mais rouge-orangé, pas noire, en teinte dominante parmi les chauves-souris. Faussement mignonne, l'image. Une sorte de flambée acidulée, une explosion tramée mais tracée nette. Un vortex qui crache un monde dans le notre plutôt que l'aspirer, notre dit quotidien, dans une espèce de trou de ver.

Cette fois encore, je ne trouve pas grand-chose à en dire de plus. A part que c'est impeccable mais parce que pas soucieux, aussi, je crois bien, de l'exécution parfaite, de ne rien laisser dépasser, de vouloir refaire encore les prises pour que ça devienne plus joli ou plus méchant, plus lourde telle gratte ou plus psyché-machine-à-bulles telle synthé. C'est très bien comme ça – les angles de toute façon imbriqués, emboîtés, articulés sans défauts, sans que ça grippe, eux, les roulements alignés et déportés pareils pour que ça tourne vif plutôt que trop absolument rond. L'angoisse, la colère, la rage, ça ne bouge pas rond – c'est l'idée. La joie non-plus, quand ça fuse et se libère – si c'est trop bien rôdé, ça, c'est EN rond que ça se met à tourner, jusqu'au point où ça cale, inévitablement. Là – on ne va pas confondre – ça bringuebale et ça roule, ça tape et rebondi, plutôt. La dynamique des plombs adéquatement taillés/moulés/pesés... « Joyeuse Angoisse ». Décidément ça lui, ça leur va bien, l'oxymore – c'est parce qu'ils en profitent pour le tourner une fois plus en une bien solide et sonnante évidence.

note       Publiée le lundi 24 mai 2021

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