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Psychic TV › Live in Astoria

cd • 9 titres

  • 1Greedy beat
  • 2Beltaine
  • 3Busy body...
  • 4Twisted
  • 5Lifeline
  • 6Voodoo acid
  • 7Depraved corrupted
  • 8L.A. Angel
  • 9Roman Palladium

informations

Enregistré live à Finnsbury Park, Londres, Angleterre, 1987 et à l'Astoria Theatre, Londres, Angleterre, 1988.

Paru à l'origine sous le titre 'Live at thee circus' avec une pochette très différente et trois morceaux en moins.

line up

Genesis P-Orridge (chant, batterie, guitare), Denial Black (clavier), Dave Martin (basse), Matthew Best (batterie), Eden Topi (guitare, voix, guitare sèche), Zoskia (percussions, bandes, sons)

chronique

Psychic TV, j’imagine, faisait partie des ces groupes à voir un nombre incalculable de fois tant les performances varient d’un événement à l’autre. Pour vous éviter de vous fourvoyer dans les achats, sachez que ce live de 1987 me parait l’un des indispensables, tout d’abord car le son y est vraiment très bon et permet de jouir pleinement de tous les aspects de la performance. Endiablée et rythmée la décrirait au mieux. 1987, le collectif ne s’est pas affranchi des ses influences post punk et indus mais démontre une fascination croissante pour les rythmes qui l’amènera rapidement à se positionner en pionniers de l’acid house en Grande-Bretagne, ce live à l’Astoria en témoigne. Concert symbolique à plus d’un titre. Pour l’aspect caritatif tout d’abord car les artistes y récoltent des fonds pour soutenir un groupement anti-apartheid et une association de défense des rhinocéros (quand je pense à toutes les horreurs dont on a accusé Genesis à l’époque, elle qui n’a cessé d’oeuvrer pour nombre de belles causes), magique ensuite puisque le show est dédié à Alex Sanders, l’auto-proclamé ‘King of the witches’. Après une intro mi-post punk mi proto-techno, très rythmée et tribale, Genesis prend la parole. ‘We’d like to dedicate this concert to Alex Sanders who died today the full moon of Beltane, who was known as the King of The Witches and who was the man who made witchcraft and magic lively in Britain after a long struggle, so we’d like you to remember that’…Mais il ajoute: ‘But the world goes on’ d’une voix stridente, prélude d’un déluge de percussions rituelles comme jamais. Véritable transe wicca industrielle, grinçante, martelée, ‘Beltane’ confirme l’amorce et augure du meilleur pour la suite. C’est véritablement avec ‘Busy body’ que le concert parait démarrer (j’imagine le public complètement acquis après ces deux premières pièces tellement puissantes). ‘Busy body’ quitte les climats industriels sans délaisser le rythme, optant pour un feeling plus groovy déjanté préfigurant le travail de Psychic TV au départ des 90’s. Derrière son micro, Genesis est déchaînée, magistrale. ‘Why don’t you enjoy your own body ?’, clame-t-elle d’une voix complètement barrée. La suite mélange allègrement post punk et psychédélique sur un ‘Twisted’ endiablé. La cohérence des enchaînements est remarquable, c’est pourquoi on peut aisément décrire les concerts de Psychic TV comme de véritables performances à écouter comme un tout. Pas de temps mort, le beat ne décroît pas, la transe, une pure bacchanale, se poursuit. Avec ‘Voodoo acid’ pourtant, le bruit s’en revient clamer son dû…Tandis que les percussions martèlent inlassablement, crissements cacophoniques, bruits, bandes passées à l’envers, invoquent un véritable mur du son qui domine le tout. Intense. La version originale baptisée ‘Live at thee circus’ se concluait sur ces quatorze minutes d'apothéose apocalyptiques. L’édition cd propose des bonus et pas des moindres, d’excellente qualité sonore également. Un ‘Depraved corrupted’ intense, pas si éloigné de The Fall, ‘L.A Angel’ débutant par un riff gag, celui de ‘Paint it black’ …’I see a lot of gothic people and they are all painted black’, plaisante Genesis avant d’ajouter ‘No, not at all’ tandis que la musique change de mélodie. L’aspect limite punky du collectif dans sa forme la plus pure, comme une version moderne des Rolling Stones de Brian Jones ayant conservé la fougue des débuts et connu le punk. Une merveille. Confirmée par l’interprétation démoniaque de ‘Roman P.’ qui termine. En un seul album live, le collectif témoigne de toute la palette de ses talents en mêlant dans le spectacle des aspects chaotiques, industriels, des influences post punk et psychédéliques, des tentations techno naissantes, des remugles de groove funk même, avec la dose de noirceur, de folie et de magie dans tous les sens du terme qu'on leur connaît. Même chez soi au casque, c’est bandant, donc dans le public, ça devait être l'hystérie absolue, cette nuit-là. Sanders a dû apprécier.

note       Publiée le mercredi 19 mai 2021

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