Vous êtes ici › Les groupes / artistes › D › Doseone › Slow Death (The Permanent Cry)
Doseone › Slow Death (The Permanent Cry)
- 1999 • Autoproduction DOSE 002 • 1 K7 audio
- 2002 • A Purple 100 DOSE003 • 1 CD
cd 1 • 2 titres • 59:24 min
- 2 pistes sans titre (édition originale)
- 1_
- 2_
- 43 pistes sans titre (réédition)
informations
La première pochette est celle de la réédition (mon exemplaire), la seconde celle de l'édition originale (K7). Il existe quatre artworks différents.
chronique
- abstract > true abstract > trou
Saperlipopette, où ai-je donc rangé ce maudit flacon ?! Cela me turlupine... Qui vient là ? La sonnette tintinnabule-t-elle, où n'est-ce encore qu'une illusion ?... Oh, vous ici ! Ah, que je me réjouis de vous voir ! Entrez, mais entrez donc ! Ne vous en faites pas pour le bazar, la bonne y remédiera. Installez donc votre séant dans le sofa. Goûtez-moi ce petit muscat, un vrai nectar... Il me faut un peu vous conter ce qui m'est arrivé, tantôt, dans le creux de mon oreille. Le miasme auditif qui m'a tout juste mystifié. Une sorte de phénomène acousmatique incongru, un parasite vocal chatouilleur, une de ces crapuleries des méninges dirait-on, nasillant de son babil depuis je ne sais quel trou percé entre les dimensions, est venu me chatouiller les orteils des tympans. Cela n'en finissait point ! Sensation sonore comparable à une envie d'éternuer s'éternisant. Timbre de canard minuscule, agaçant ! Accompagné de bidouillages divers, sans queue de pie ni tête de linotte, semblables à des bouts de chansons inachevées... J'ai bien pensé à cette maladie que l'on nomme hipepoppe, au début... mais ce n'était pas vraiment cela... C'était quelque chose de moins construit, de plus sournois. Quelque chose de tout petit, mais qui deviendrait bigrement encombrant, si par malheur j'y prêtais attention. Quelle était donc cette micro-voix de tarin malin, marmo-bougonnant au coin de ma tête, telle la coccinelle dans son coin de case de bric-à-brac ? Ces ânonnements de palmipède sous camisole, lointain mais en-dedans de moi pourtant, plus près que tout ? Microbien, sadique. J'ai bien tenté de l'extraire de mon pavillon, ce riquiqui machin, avec un goupillon, je l'ai bien houspillé, l'horripilant, et même haï, je m'en suis frappé la cafetière avec la paume, comme on le fait après la nage ou le bain, quand l'eau est encore prisonnière du tympan. Rien n'y faisait. Puis, réalisant à la fois dépité et soulagé qu'il ne sortirait peut-être jamais, je l'ai accepté... Lui, le corps étranger bricolant sa brocante de sons. Sa poésie incompréhensible, confuse, diffusant ses syllabes hirsutes aux manières de pattes de fourmi... Sa patience de fourmilion, maugréant, logé au fond de mon oreille interne, qui a lui m'attirait, méticuleusement, au-dedans de moi-même, dans le piège de ce monde intérieur, où inquiétude et nostalgie se trouvent emberlificotées. Où ces fantômes des radios disparues du monde d'avant ondulent en aurores dans le néant, et dont l'écho diffus suffit à faire sombrer le plus joyeux des lurons. J'y glissais, pour de bon, et personne au bout du tunnel pour me retenir, non... J'étais, mon brave, dans un état de profonde introspection. Au point où la beauté simple d'une mélodie suffisait à m'enfoncer davantage... Comme ces graciles notes de piano, si familières, rappelant à mon souvenir le prolixe et émotif Francis. Mais cela n'était que pour mieux me grignoter du coin de nappe mental, me dire que le monde s'effrite, que je ne serais qu'une miette de crépitement dans le gramophone, moi aussi. Que bientôt, je serais aussi ce canard-bidule, ce miasme, ce granule, tentant de communiquer avec ceux qui sont encore dans la matière, le tangible... Et que ce serait un cauchemar fin comme du fil de soie, de presque rien, dans lequel on tente de recoller ces échos d'une vie antérieure, afin de se remémorer ce temps où l'on était encore un organisme, dans la structure, avec une logique, un appétit, des certitudes... Il était certain que la voix de canardule me tenait dans son escarcelle ! Que jamais je ne reviendrais à mon état normal ! Et puis, et puis, tandis que je me sentais partir à petit feu... vous avez sonné. Elle s'est évanouie, pouf ! Ah, vraiment, merci, merci mille fois, ouf ! Cela se joue à peu de choses, n'est-ce pas, pour basculer ? Reprenez donc un peu de muscat, je vous prie, et parlons plutôt de vous... Vous ai-je déjà dit, mon cher ami, que vous aviez un drôle de bec ?
Dans le même esprit, Raven vous recommande...
dernières écoutes
Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Slow Death (The Permanent Cry)" en ce moment.
tags
Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Slow Death (The Permanent Cry)".
notes
Note moyenne 1 vote
Connectez-vous ajouter une note sur "Slow Death (The Permanent Cry)".
commentaires
Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Slow Death (The Permanent Cry)".
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Merci pour ton retour dans l'espace commentaires. Je précise, puisque c'est assez rare (à défaut d'être très intéressant), que j'ai hésité entre 2, 3, 4, 5, et 6/6.
- Note donnée au disque :
- zappymax › Envoyez un message privé àzappymax
26/3/21, 13h45>On>qwant>gutsofdarkness>menuprincipal>...?...?...?!!!>DoseOne"SlowDeath">CloudDead+ovniinclassable+Raven+4boules>BandCamp>CB>téléchargervotreachat:13h54 - happy me :-)