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Family in Mourning featuring Lydia Lunch › Eulogy
- 2017 • GALTTA Media GALTTA 021 • 1 LP 33 tours
détail des votes
Membre | Note | Date |
---|---|---|
Shelleyan | lundi 15 mars 2021 - 20:10 |
cd 1 • 9 titres • 00:00 min
- 1Bell tone
- 2Loser
- 3Last time we met
- 4Prey
- 5Soon I'll be gone
- 6Broken glass interlude
- 7Lover have mercy
- 8I fell from grace
- 9Dust and shadow
extraits vidéo
informations
https://galttamedia.bandcamp.com/merch
line up
Lydia Lunch (chant, guitare), David lackner (synthé, saxophone, orgue, flûte, basse, sons), Benjamin Lord, Derek Vockins (batterie), Adrian Knight (clavier, basse) Dahm Mario Santo Majuri Cipolla (guitare, basse, choeurs), Christian Lee Buss (basse), Genevieve Kammel-Morris (chant, choeurs), Gabrielle Muller (chant), William Robinson (choeurs)
chronique
Tintement de cloche artificielle, j’ai bien dit cloche, rien d’un carillon, glas ou je ne sais quoi… Plutôt un truc poisseux, moche, métallique, intimiste… À l’image du disque qu’il ouvre ; en même temps vu le titre et cette étrange Famille en Deuil groupant des musiciens de différents projets dont je ne connais foutre rien (Crucifix Trio, Synthetic Love Dream, Dolores Boys…)... Jazz funèbre ambient et cotonneux mâtiné de blues folk, feutré, triste, même dans ses moments les plus ‘animés’ (‘Prey’ et ses légères influences country), évoquant le vide, l’absence, au travers d’une orchestration minimale, dépouillée, pour que chaque silence porte, se perde dans le vide de la pièce alentour. Car s’il est parfois possible d’imaginer la caresse des premiers rayons de soleil dans la fraîcheur de l’aube (‘Soon I’ll be gone’ et son piano mélancolique) lors des rares instants encore sur terre, ‘Eulogy’ est un deuil que l’on vit entre quatre murs dans la solitude la plus pleine. Le recueillement n’exclut pas les textes tranchés et tranchants comme le rappelle une Lydia Lunch au timbre tremblotant bouffé par le tabac et les spiritueux, principale vocaliste de ce disque, cédant le micro à deux reprises seulement, une fois à Genevieve Kammel-Morris, l’autre à Gabrielle Muller pour deux morceaux détonants, surtout ‘Fell from grace’ partagé entre deuil du foyer version Twin Peaks avec les mioches qui chantent devant l’âtre en synthétique. On se demande encore si c’est de l’ironie ou une profonde tristesse que l’on masque. La batterie qui le rythme, de même que ‘Lover have mercy’, bien que lente, surprend presque dans cette étrange veillée funèbre plus grise que noire. Les nappes d’orgue, les notes de basse sur la pointe des pieds, les quelques plaintes du saxophone tissent un climat que la seconde face de l’album paraît vouloir dissoudre tout en l’affirmant. Étrange. À l’image du final de dix minutes de ‘Dust and shadows’ qui englobe tous les éléments présentés au cours des pistes précédentes dans une tonalité plus menaçante dans laquelle Lydia demeure émouvante malgré la colère qui lui démange le bout de la langue et qu’elle ne laisse filtrer qu’au travers des mots et non dans son timbre malgré quelques pointes sifflantes. Une ire qui ne parvient plus à masquer l’effroyable tristesse qui transforme ce chant en une forme de sanglot ne s’apaisant qu’à l’ultime moment d'agonie. Une sorte d’enterrement New Orleans déglingué mais vécu seul dans une maison vaste comme une grange et vide, désespérément vide, où les fantômes qui paraissent nous accompagner ne sont que des filaments de poussière dansant dans la lumière blême d’un jour même pas terne, silencieux, désespérément silencieux...
note Publiée le lundi 15 mars 2021
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- Scissor Man › Envoyez un message privé àScissor Man
Ça à l'air excellent, juste du mal à comprendre que depuis 2017, ce disque n'a pas franchi l'atlantique. Je vais l'écouter sur bandcamp et remuer ciel et terre pour le chopper. Prey m'évoque les Swans, ça s'entend !