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Kan Mikami › Sendo kouta

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DukeOfPrunes      mardi 2 mars 2021 - 13:28

lp • 12 titres • 47:43 min

  • 1Sendō kouta4:40
  • 2Ame ni saku hana2:53
  • 3Yume wa yoru hiraku4:04
  • 4Kirinimusebuyoru4:43
  • 5Sasurai4:10
  • 6Gitaa wo motta wataridori4:24
  • 7Zange no neuchi mo nai3:29
  • 8Uramachi bangaichi3:15
  • 9Onna-dō3:54
  • 10Yokohama tasogare3:50
  • 11Hana to chō4:25
  • 12Jinsei no namikimichi3:56

informations

line up

Kan Mikami (guitare, voix)

chronique

En 1973, Columbia allonge à nouveau la monnaie pour Mikami en produisant un album « purement » enka qui permettra aux comptables de jauger (une fois pour toutes) la rentabilité de l’artiste. La major a l’avantage de s’y connaître en la matière. C’est une opportunité rêvée, pour le chanteur folk, d’aller au bout de sa démarche enka, de se tester dans un exercice de style, et même de réaliser un rêve de gosse : incarner, ne serait-ce que le temps d’un disque longue durée, l’idéal cinématographique du guitariste vagabond, Akira Kobayashi. Pari réussi. Il est clair que depuis ses débuts, Kan a bien avancé dans la technique vocale, notamment sur le plan des mélismes et des maniérismes, pour marcher dans les pas de celui qui, quelques mois avant le décès prématuré de son père, avait motivé l’achat d’une guitare comme cadeau de quinzième anniversaire. Avec ses nouveaux arrangements, « Giitaa o motta wataridori » n’est que l’un des tubes qu’il reprend ici, avec la noirceur terrible d’un jeune homme ballotté par le destin, qui, à la différence du tout-venant de l’industrie (les minets bien proprets et autres divas en costume traditionnel), a véritablement subi des revers de fortune. La voix, déchirante comme à son habitude, est habitée par une sorte de saudade d’après-guerre. Elle ne semble jamais oublier les racines occidentales du genre, contrairement à ceux qui les ont effacées de leur mémoire pour clamer haut et fort une origine soi-disant authentiquement nippone. Question de politique dépassant le cadre éditorial ? En simplifiant à l’excès, Mikami joue sur un tableau musicalement bien plus conservateur que l’anarchie folk qu’il fomente sur scène avec d’autres complices. Ce fan de films de yakuzas, pas partisan pour un yen, traîne avec des hippies d’un côté, et avec de vrais gangsters de l’autre : puisque l’ostracisme frappe indistinctement, lui cherche à brasser large. Et son talent le permet. Malheureusement, la joie de chanter ces classiques avec des musiciens de premier ordre cèdera vite sa place à une redescente sur terre. Trop sombre pour vendre le disque par cartons entiers, l’individu ne remettra plus les pieds chez Columbia. Sa dynamique est encore bonne – il s’en remettra.

note       Publiée le mardi 2 mars 2021

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    Lien Tube : https://youtu.be/Gf4abEUjEzQ

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