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The Twilight Singers › A Stitch In Time

cd 1 • 5 titres • 23:09 min

  • 1Live With Me [reprise de Massive Attack]
  • 2Sublime
  • 3Flashback [reprise de Fat Freddy's Drop]
  • 4They Ride
  • 5The Lure Would Prove Too Much

informations

line up

Greg Dulli (chant, guitare, piano), Dave Rosser (chant, guitare), Scott Ford (basse), Greg Wieczorek (batterie, voix), Jeff Klein (cordes, voix, orgue), Bobby MacIntyre (batterie)

Musiciens additionnels : Mark Lanegan (chant), Shane Soloski (basse), Jon Skibic (guitare), Mike Napolitano (guitare), Mathias Schneeberger (guitare, clavinet), Peter Adams (orgue, mellotron)

chronique

Le concept de la reprise qui tue l'originale qui tue, ça vous cause ? "Live with me" chantée par Lanegan... J'ai tout dit, au revoir. Comment ça, je dois me justifier ? Bon, en même temps... on est entre nous, on se dit tout, il est tard (sinon arrêtez là et revenez après minuit), le malt a été versé généreusement, je me confie, perdu pour paumé : je suis amoureux de cette reprise. Je m'en suis délecté tant de fois dans mes nuits blanches et mes nervous breakdowns, picolée sans fin comme dans le clip de l'originale, qu'elle fait partie de mes cernes, en quelque sorte. Et croyez-moi y a de la place dans ces valoches. En précisant que je crache jamais sur un Massive Attack des familles, que la tristesse nasillarde et retenue de Terry Callier a son magnétisme... Mais là on touche à encore autre chose. Si vous êtes curieux de transcendance vocale par la patine du spiritueux et de l'expérience : installez-vous, savourez. Prenez une bonne lampée de Lanegan. Il y est impérial. Ce mec a tout de même un sacré paquet de ces chansons qui vous tiennent l'âme au creux des pognes comme un oisillon tombé du nid, mais là y a pas à tortiller du spleen, on est dans les hauts du Mark. Il est pas taxé de survivant du grunge pour rien : cette voix porte un vécu et un feeling incomparables, tannés, patinés par l'existence. Mais même sans elle "Live with me" serait déjà puissante. L'émotion qui s'en dégage est rare et précieuse. Dulli n'a qu'à minauder en soutien, parce que même si vous pouvez pas le blairer le Greg, vous reconnaîtrez qu'en choriste de Lanegan on fait pas mieux. Et tout ça vous donne le meilleur morceau des Gutters Twins ou pas loin (parce qu'il y a "Stations", j'peux pas oublier "Stations" moi, et vous ?) On attend la série à la con qui va la coller en générique ou sur une séquence contemplation-émotion ou ralenti, si c'est pas déjà arrivé (je vérifie pas, j'aime plus les séries, elles se ressemblent toutes, putains de saloperies triviales). Bon avec mes élucubrations d'alcoolo sensible, j'en oublie que ce mini contient quatre autres titres. Et que "Live with me" devrait en fait porter le titre de la suivante, "Sublime", qui ne le mérite pas, simple soul-pop un peu lounge un peu electro, semblant tout droit sortie de la seconde moitié des années 90 (la moitié molle), d'une B.O. de film romantique avec Meg Ryan ou quelque chose dans ce goût-là. En même temps après Lanegan, 99% des chanteurs auraient l'air fade, Joseph Arthur n'y est pour rien. Pour le coup un vrai fond de tiroir - mais confortable le fond de tiroir hein, avec sofa dans un coin et tapisserie convenable. Je reste bien plus friand des deux suivantes, qui comptent parmi les beaux morceaux de Greg Dulli, et Dieu sait s'ils sont nombreux les coquins. La reprise de "Flashback" semble pure formalité pour du Greg Dulli, et Lanegan y est plus terne que sur "Live with me", mais elle gagne aux réécoutes... Et puis un bon "yeah yeah" des familles quand c'est bien fait, ça le fait. "They Ride" hisse le niveau - Rosser assure - et figurerait en bonne place sur Powder Burns, plus que le titre final qui se contente de cajoler. Dulli reste un maître de soul-grunge, même en 2006 il travaille pas au même étage, aidé de ces précieux artisans il nuance ses rocks d'errances nocturnes, à la façon d'un maître assembleur minutieux, qui va étudier les reflets moirés de son spiritueux jusqu'à obtenir la parfaite teinte entre l'or et l'orange, selon le verre, l'angle et la lumière... Ce mini qui ne mérite pas sa pochette dégueu-moche est resté dans l'obscurité, cosy, d'un Los Angeles confidentiel, comme tous les disques de ces Twilight Singers qui portent tellement bien leur nom.

note       Publiée le jeudi 25 février 2021

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