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Not Waving & Dark Mark › Downwelling
informations
édition vinyle limitée à 500 exemplaires
line up
Mark Lanegan (voix), Alessio Natalizia (claviers, programmation)
chronique
- lanegan lullabies
Je n'ai mis que des notes positives à Lanegan... Je vais lui coller une note moyenne, là. Grand bien me fera. Comme ça on m'accusera pas de sur-noter, d'être prisonnier du doux sortilège qu'est ce chant au point de ne plus y voir clair dans mon boulier jaune. Comme ça je pourrais dire que, même si la voix de Lanegan est belle dans son plus simple appareil, il ne suffit pas de bidouiller des trames electro-ambient en-dessous pour réussir un album avec ce précieux gosier (au passage paraît qu'il s'est lui-même chargé de la récitation de son autobiographie pour la version audiobook, vous pouvez déjà oublier vos ASMR à base de mastication de chips ou de Marlène Jobert susurrant à un micron du micro). Et pourtant les hybrides Mark-synthétiseurs j'en suis bon client, contrairement aux puristes grincheux qui sont restés bloqués sur les Arbres hurleurs ou le folk-blues. Il me semble même que, si l'alliage Lanegan & electro peut paraître à première vue contre-nature, il est au final aussi naturel, dans un sens inverse d'évolution, que de voir Dave Gahan faire du pur blues rock... Mais là, en enregistrant sur le pouce avec cet obscur artiste expérital, Lanegan fait dans le bidule dorloteur. C'est ici qu'on réalise que les albums avec Garwood, malgré leur air un peu vide, sont en fait très subtils. Et que le minimalisme réussi demande du travail ! Downwelling ressemble plus à un work-in-progress, avec des pistes d'étude intéressantes. Même ses passages les plus parlants sont comme figés, inaptes à l'éclosion ou à l'envol. Les choses semblent en suspension, comme une fabrication d'artiste contemporain au milieu d'une pièce immaculée, où les mélodies mélancouillonnes le disputent aux bricoles décoratives. Il y a des expérimentations un peu fructueuses ("City of Sin", "The Last Time Leaving Home") et d'autres qui ne vont nulle part, restant à l'état embryonnaire (la dark ambient de "Lights of Canopus" ou l'ambiance prometteuse de "Murder in Fugue" qui, malgré les variations du DJ, reste coincée dans la nasse). Comme le suggère sa pochette, Downwelling servira peut-être, dans l'idéal, de berceuses laneganiennes pour les moutards encore quadrupèdes, si au lieu de leur acheter ces compilations Rockabye Baby, maman et papa veulent opter pour un peu plus raffiné. Dans cette optique, des titres comme "Persimmon Tree" ou "The Broken Man" seront tout indiqués... Et serviront aussi au sommeil profond des parents, tout bien réfléchi. Downwelling, ou Lanegan qui est passé du bourbon au liquide amniotique, artisan nonchalant de rêveries sans conséquences spéciales.
note Publiée le jeudi 25 février 2021
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