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Code › Resplendent Grotesque

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Saïmone      samedi 19 décembre 2020 - 11:15
Nokturnus      vendredi 18 décembre 2020 - 20:32
born to gulo      mercredi 12 juillet 2023 - 11:52
Ntnmrn      vendredi 18 décembre 2020 - 12:17

cd 1 • 8 titres • 35:00 min

  • 1Smother The Crones4:08
  • 2In The Privacy Of Your Own Bones5:29
  • 3The Rattle Of Black Teeth4:23
  • 4Possession Is The Medicine3:13
  • 5Jesus Fever3:44
  • 6I Hold Your Light4:37
  • 7A Sutra Of Wounds5:31
  • 8The Ascendent Grotesque3:30

informations

Batterie enregistrée au Studio Fredman à Hyssna en Suède, en mai 2008. Voix enregistrée à Uncle S Recordings à Hilversum en Hollande, en septembre 2008. Mixé au Studio Fredman en mai et octobre 2008. Masterisé au Strype Audio à Oslo en Norvège, en novembre 2008.

line up

Aort (guitare, composition, choeurs), Kvohst (voix), Vicotnik (basse)

Musiciens additionnels : Arvath (choeurs), Israth (choeurs), Smaui (choeurs), Adrian Erlandsson (batterie), Andras (guitare lead sur la piste 6), Aðalbjörn Tryggvason (choeurs)

chronique

Qu’on se le dise : Code c’est une voix. Rien d’autre. Vous trouverez peut-être que j’exagère, mais en réalité, ce disque ne tient que sur les cordes vocales de Mat McMerney alias Kvohst. Sur un black metal « moderne », mid-tempo, pas mauvais, mais finalement assez commun, servi par des musiciens pourtant issus du gratin de la scène norvégienne (Vicotnik, ici à la basse, fait quelques jolies choses), ce salaud de Kvohst pose une voix délicieuse, qui sauve le disque de la médiocrité. Quelques mots sont prononcés, une mélodie est posée, et paf, c’est un coup de magie, ce black de seconde classe se change en un dark rock gothique très rafraîchissant. Je crois que sans lui, on s’emmerderait un peu sur ce disque, et ce n'est pas la sortie suivante de Code (sans Kvohst) qui me fera mentir. Celui-ci a fait date, et je prétends que c’est à cause du ramage de cet oiseau de nuit. Qu’a-t-il de si spécial ? Quand il nous fait son numéro de grosse voix criarde façon black metal, bon, pas grand chose ; c’est même médiocre ; c’est pour ça que je n’aime pas trop Nouveau Gloaming. Mais quand il s’assume crooner gothique, saule pleureur, blackeux sentimental, quand il fait sonner sa voix claire, naïve, presque prépubère, mais en même temps précieuse, hautaine, « british » : là, il fait des merveilles. Tantôt « Diva de la douleur », tantôt « Shiva espiègle », comme il dit, ce véritable Balavoine des ténèbres pousse la chansonnette dans divers registres, sensible sans être « emo », mélodieux sans être putassier. « Smother the Crones », en ouverture, ne devient vraiment intéressante qu’à partir du moment où cette voix se révèle pour jeter un froid plus glaçant que n’importe quel piaillement de blackeux habituel : « Let’s get skeletal ! ». Les meilleurs passages du disque se ramènent aux performances vocales les plus puissantes de cet Anglais raffiné : mystérieux et exubérant sur « The Rattle of Black Teeth », épique et révolté sur « Jesus Fever » (sans conteste l’apogée du disque), envoûtant sur « I Hold Your Light », gémissant sur « A Sutra of Wounds ». Resplendent Grotesque se bonifie donc à mesure que le chant de Kvohst se met à dominer la musique, ce qui est surtout le cas en seconde partie du disque. Les morceaux où cet idiot a malheureusement pensé qu’il fallait se la jouer gros dur, vilain, beuglard — ou y a été poussé par ses camarades — sont évidemment les moins bons (« Possession is the medicine »). Dommage, parce que ce genre nouveau de black metal gothique et chanté, qui n’a pas été exploré à ma connaissance par d’autres groupes (si ce n’est, plus ou moins, chez Arcturus ou Ved Buens Ende, mais enfin, c’est la même clique) aurait tout pour plaire s’il arrivait à une formule aboutie. Code hélas ne sera plus jamais le même groupe dès lors qu’il ne sera plus hanté par cette voix, qui ira gambader sur des contrées plus folk. Kvohst a failli ne pas participer à Resplendent Grotesque, et pourtant ce disque a été nominé pour un grammy en Norvège grâce à sa performance vocale. En tout cas, il est certain que cette voix avait tout à gagner à s’accompagner de meilleurs musiciens, et pour ça, la suite se trouve chez Hexvessel.

note       Publiée le vendredi 18 décembre 2020

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Faut avouer : sur celui-ci, McNerney est vraiment pas terrible en chant pas clair. Quand bien même c'est pas son fort à la base.

Note donnée au disque :       
Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Roh ce nom du passé. J'ai bossé un peu sur Dawnbearer, on a fait le shooting pour l'artwork avec les bougies et les gris-gris. "Invocation Summonning, ahoo..."

Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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Pareil. Surtout Dawnbearer. Depuis qu’il a pris racine dans mon cerveau, j’le ressors régulièrement.

Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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J'aime beaucoup sa voix à ce chanteur idem. Quant aux trois groupes cités, ils sont quand même assez différents les uns des autres dans le style. C'est hexvessel qui a le mieux marché chez moi, c'est mon côté nature.

microbe666 Envoyez un message privé àmicrobe666

merci du conseil, j'ai réussi à en dégoter quelques uns (un live at roadburn pour grave pleasures, et l'unique album de beastmilk si j'ai bien compris). Clairement beastmilk me le fait bien (bien) plus que grave pleasures. Hexvessel j'ai juste trouvé le dernier, je vais continuer mes recherches.