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Virus › Memento Collider

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sergent_BUCK      mercredi 16 décembre 2020 - 22:37
EyeLovya      mardi 15 décembre 2020 - 10:33
Ntnmrn      dimanche 13 décembre 2020 - 15:43

cd • 6 titres • 45:00 min

  • 1Afield
  • 2Rogue Fossil
  • 3Dripping into Orbit
  • 4Steamer
  • 5Gravity Seeker
  • 6Phantom Oil Slick

informations

Enregistré aux Amper Tone Studios entre mars et septembre 2015. Masterisé au Strype Audio.

line up

Carl Michael Eide (chant, guitare, textes), Plenum (basse), Einar Sjursø (batterie)

chronique

Un virus, ça se transmet, mais surtout : ça se réplique. Eh bien, le Virus norvégien, pour cette 4ème et dernière réplication (5ème si on compte le VBE à titre d’archéovirus) ne nous fait toujours pas l’honneur d’une mutation décisive. Certains diront : voilà donc l’occasion de se vacciner, et de passer à autre chose ! Le Dr. Powaviolenza, grand virologue en ces colonnes, n’avait-il pas déjà noté quelques signes d’épuisement du Virus dans les régions désertiques ? Mais c’est que c’est vicieux un virus, oui, insidieusement ça s’infiltre, ça infecte et ça ré-infecte. On s’en dépêtre mal. Et puis, à force d’attendre la grande mutation, on risquerait de ne pas voir les petits réarrangements et les retouches infimes qui font la différence à la fois discrète et délicieusement infectieuse de ce Memento Collider. Virus, ici, se fait peut-être plus simple, plus dépouillé que sur The Agent. Le phénotype sonore est réduit à l’ossature : guitare fluette, basse protéinée, batterie clinique, chant de constipé ; tout cela sans trop d’effets de studio, sans trop d’électrisation. La distorsion est dispensée à posologie homéopathique, juste assez pour que ça grince, pour qu’on sente bien les frottements et torsions de corde sous le doigté tortueux de Carl Michael. On est assez loin des effusions fiévreuses d’un Black Flux, ou de la prolifération de riffs d’un The Agent. Virus est là plus direct, peut-être plus « physique » que sur aucun autre disque. Au fond, chaque Virus se ressemble, mais chacun a ses petites excentricités qui font qu’on y revient ; ici, il y a cet hapax que constitue le solo du guitariste de Voivod sur « Gravity Seeker », ces choeurs féminins qui viennent de l’EP Oblivion Clock, ces riffs qui bégayent, ces drolatiques percussions sur « Phantom Oil Slick », et puis ces formats longs en intro et conclusion qui ne sont ma foi pas déplaisants. On ne mettrait pas 5 à moins de découvrir Virus sous cette forme, mais ça ferait de la peine de mettre en-dessous 4. Il faut le le dire, un riff de Carl Michael, ça reste quand même quelque chose. En dépit d’une légitime lassitude, il y a des prises de pied qui ne se refusent pas, notamment sur la fabuleuse rythmique de « Steamer », probablement un des meilleurs titres du groupe. Oui, Virus se réplique, mais Virus se raffine. Alors ça serait vilain de grimacer devant ce disque qui est aussi un testament. Bien sûr qu’il était bien senti de s’arrêter là. Toute épidémie finit par décliner, et Virus aura duré 18 ans. Pour autant, le groupe livre ici, avant de disparaître, peut-être une formule particulièrement aboutie de ce black/rock dandinant qu’il a inventé. Comme dit Czral à la fin d’un message d’adieu à moitié délirant : « at some point, you realise that what you set out to do has now been done, so now… Thank you, bye bye, we were Virus ».

note       Publiée le dimanche 13 décembre 2020

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Note moyenne        3 votes

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microbe666 Envoyez un message privé àmicrobe666

la scie sur steamer fait tellement de taff

Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
avatar

J’aimerais tellement pouvoir l’aimer celui-là. Pas moyen. Il m’ennuie. Je retourne écouter The Agent.