Re-Entry est le monument du groupe, cela ne fait aucun doute. Mais la même année, fut publié Babylon Seeker qui en est le compact rejeton. Poursuivant l’aventure dans les mêmes zones urbaines déconfites, il ouvre quelques dédales supplémentaires pour ceux qui voudraient traverser ces méandres en diagonale. Contraints de condenser, K-Mart et JK Flesh en profitent pour peaufiner leur formule, à savoir un riche mélange de dark ambient façon parking en 25e sous sol, et de drum & bass nauséeuse qui empile les couches sonores aussi rampantes que vertigineusement profondes. Résultat ? Babylon Seeker s’avère moins hypnotique que Re-Entry , la durée du support aidant, et le présent disque se présente plus comme un tour rapide plutôt qu’une immersion du corps et de l’esprit. Mais la musique reste toujours aussi évocatrice, simulant une errance dans les recoins abandonnés d’un décor de film de science fiction, où l’aliénation par la machine est omniprésente. L’éclairage est sporadique et froid, l’air chargé de mauvaises particules. Et toujours cette même lourdeur sur les épaules qui force la démarche errante tout du long de ces quatre morceaux (le remix de l’édition CD diffère et ne me parait pas indispensable). Fort de sa pochette encore signée Pathological Puppy ce Babylon Seeker nous fait donc un parfait compagnon au gros double CD qu’est Re-Entry, le monument du groupe, au cas où je ne vous l’aurait pas encore dit…