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Paris Obscur › Oppression

cd • 17 titres

  • 1Fly...Butterfly
  • 2Schwarz ist die Nacht
  • 3Cutting my veins
  • 4Oppression
  • 5Je m'enfuis
  • 6Revenge
  • 7Leila
  • 8je vous M
  • 9Look at that man
  • 10You're my overdose
  • 11The birth
  • 12The clown
  • 13Fix me
  • 14Right or wrong
  • 15I want to make you cry
  • 16Et tu t'en vas
  • 17Will you go

informations

Désinvolte Studios, France.

https://www.parisobscur.com/

line up

Paris Obscur (chant, instruments, production)

chronique

Le piano tousse, éructe, pas pour longtemps, ‘Fly…butterfly’ s’envole, grave et beau comme un matin d’hiver dans le ciel du Paris Obscur dont voilà déjà le troisième opus. Un opus aussi angoissant et multiple qu’un jeu de pistes pour ‘Saw’. Ils sont d’ailleurs présents, le Violeur, Le Père Juif, la Princesse, la Mère Morte, le Héros Schizophrène, la Femme Ignorée, la Femme Suicidaire, à se donner la réplique, à poser leurs interrogations dans ce cabaret où les destins, les styles musicaux se croisent, se mêlent, se font du mal, s’observent. Paris Obscur manie ses instruments avec subtilité, clairvoyance, du piano cabaret aux guitares musclées en passant par les synthés glacés, les percussions variées (presque tribales pour ‘Cutting my veins’, plutôt metal pour ‘Oppression’…). Gère-t-il de même les relations, les amours de ses protagonistes, ne se sont-ils pas affranchis de la main du démiurge depuis belle lurette ? C’est à l’auditeur de se faire ses propres idées, d’autant que la page de chacun d’entre eux nous apprend que bien des turpitudes les attendent encore sur de futurs morceaux. Même s’il ne manque pas de chansons puissantes (‘Revenge’, ‘Look at at that man’, ‘You’re my overdose’, le terrifiant ‘The clown’, ‘Fix me’…), ‘Oppression’ me paraît plus replié que les deux opus précédents, plus sombre, comme si l’univers de Paris Obscur se concentrait dans les couloirs d’une maison lugubre rapetissant, se réorganisant, au fur et à mesure que les amours complexes et tordus des personnages se précisent pour mieux se flouter. Etouffante, cette musique ? Oui et non. Il est certain que l’air y est lourd plus que frais mais comme dans une partie d’échecs, rien ne semble joué, à l’image des styles (cabaret, gothique rock, metal…) qui se succèdent, se complètent, se mélangent, se repoussent avec pour toile de fond une forme de mélancolie très noire mais qu’on devine ténue, que l’on espère voir se déchirer pour faire place à la lumière, en sachant en son fort intérieur que cela n’arrivera pas. A l’image de la Femme Ignorée amoureuse du Violeur mais dont la passion pourrait se changer en haine, de la Mère Suicidaire hantée par l’image de son enfant mort-né, du Héros Schizophrène (et dépressif) aux prises avec ses propres blessures secrètes et j’en passe; comment espérer un happy end ? Comment y renoncer pour autant ? ‘Oppression’ pousse ses protagonistes sur un fil de funambule toujours plus mince, ambigu, dangereux…Même Paris Obscur, le chanteur observateur, paraît démultiplier son timbre entre sensualité et rage pour tenter de suivre ces destins apparemment sans espoir et pourtant (‘Et tu t’en vas’)…Mieux qu’un film, une véritable saga, les Rougon-Macquart version huis-clos sans autre arrière-plan historique que les circonvolutions de la tragédie humaine.

note       Publiée le mardi 3 novembre 2020

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