Woven Hand › Star treatment

Que de chemin parcouru, oui, tant de miles de route avalés, par delà les collines, les forêts, les frontières, les mers…L’as-tu enfin rencontré face à face ce Père de toute chose ? Apre le chemin à en juger les sons. Peut-être ne faut-il plus craindre de qualifier Woven Hand de projet rock gothique ? En suite logique de son prédécesseur, ‘Star treatement’ est électrique, sombre, mystique, bien plus que nombre de formations proclamées goth qui feraient bien d’en prendre de la graine…Car rien de forcé ici, tout cela est fluide et sort du coeur, de l’âme. Force du rythme tout d’abord avec une batterie tribale dont la cogne est valorisée à la production (les chamaniques ‘Swaying reed’ et ‘All your waves’, les attaques cycloniques de ‘Come brave’, véritable charge guerrière…), de la guitare ensuite, acérée comme un tomahawk, piaffante comme un cheval que l’on retient (l’excellent ‘Crook and flail’) ou que l’on laisse bride sur le cou (Come brave’, ‘The hired hand’, le mélancolique ‘Go ye light’ avec ses pointes aiguës). Sans parler d’agressivité, plutôt de puissance, il est clair que ‘Star treatment’ n’offre que peu de moments de calme (‘Golden blossom’); l’obscurité chez Edwards n’est qu’un stade naturel des choses, c’est pourquoi même derrière la force, elle semble dégager quelque chose de rassurant. ‘Star treatment’ est une galette à l’atmosphère prenante à laquelle il manque peut-être un zeste de mélodie…On surnommait Johnny Clegg le ‘zoulou blanc’, appellera-t-on bientôt David Eugene Edwards le ‘chamane blanc’ ? La pochette le laisserait penser…