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Pagan Fire Muzick, Grande-Bretagne.
Candia (chant, percussions), Tony McCormack (guitare, guitare sèche, programmation, clavier), Bob Gardener (basse)
http://www.inkubussukkubus.com/
‘Lilith, Kali, Nemesis, Morrigan’, point commun: des déesses fortes, ambiguës souvent du point de vue des religions traditionnelles car indépendantes et égales aux entités masculines…Ca a l’air un peu kitsch comme ça, Inkubus Sukkubus, mais franchement ils vivent leurs convictions avec passion et sincérité, c’est un vrai mode de vie dont la musique serait un relai et non un gimmick. Musicalement, justement, voilà un combo dont on (moi en tout cas) se surprend à acheter encore des albums; en effet niveau surprise, on repassera. En plus de quinze albums, le duo n’a que peu varié sa formule à base de rock gothique, de néoclassique synthétique et de tradition païenne. Toujours les mêmes sonorités de cordes, de vents, jouées au clavier, la boîte à rythmes roulante, les rugissements de guitare électrique…C’est ce que j’apprécie justement…C’eût été encore plus cliché pour un groupe aux croyances wicca que de se la jouer acoustique (ce que le groupe est d’ailleurs totalement capable de faire et avec talent, exercice qu’il ne dédaigne pas de pratiquer en certaines circonstances), roots, en grattant sur sa sèche avec un flûtiau à côté…Inkubus Sukkubus vivent le truc tellement à fond qu’ils sont au delà de ces considérations et peuvent même s’éclater aussi en piochant dans d’autres références (l’horreur de série B, le psychédélisme par exemple ou simplement les traditions d’autres cultures). On se surprend à suivre leur carrière, disais-je, on sait que chaque album sonnera pareil, sera bon, certains plus que d’autres, et pourtant ça marche toujours…Grâce au sens de la mélodie simple et efficace de Tony Mc Cormack et la superbe voix de Candia qui est décidément une excellente chanteuse trop peu citée. Est-ce aussi la passion des deux protagonistes pour leur art que l’on ressent ? Possible, ils s’y investissent beaucoup, c’est certain. Le reste est affaire de dosage: quelques pièces plus incantatoires, une poignées de tubes, un zeste d’acoustique et des textes beaux, intéressants, accessibles tant pour les mordus de magie, les ethnologues, les goths en carton que le simple quidam qui s'en fout un peu…De l’humilité et pas de prétention dogmatique. ‘Queen of heaven and hell’ respecte le canevas, on y trouve des hits (‘One in a million’, ‘At the end of the world’, ‘Goddess of Samhain’…), une touche acoustique (‘Winter rain’), quelques pièces plus incantatoires (‘Lilith, Kali, Nemesis, Morrigan’, ‘Forest hill’) avec quelques bonus sympa ainsi le remix de l’excellent ‘Heart of Lilith’ version nécolassique carton pâte et, plus surprenant, une version dark ambient méconnaissable de ‘Take my hunger’. Le tout baignant dans cette ambiance de magie so british dont je raffole personnellement. Aussi jouissif qu'un film de la Hammer, ceux tapant dans le haut du panier...
note Publiée le dimanche 4 octobre 2020
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