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Odraza › Esperalem tkane

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azfazz      samedi 29 août 2020 - 17:52
merci pour le fusil...      vendredi 28 août 2020 - 17:28
Ultimex      dimanche 15 mai 2022 - 10:14
Rastignac      vendredi 28 août 2020 - 11:18

cd • 7 titres • 46:28 min

  • 1Niech się dzieje05:48
  • 2Wielki Mizogin03:14
  • 3Esperalem tkany10:38
  • 4Cicha 801:14
  • 5Gorycz06:29
  • 6Próg07:28
  • 7Tam, gdzie nas nie spotkamy11:37

extraits vidéo

informations

Enregistré au Czyściec Studio et au Studio Orion. Mixé et masterisé au No Solace Studio.

Sorti en cd, cassette, vinyle, digital. Illustration par J. Drzewiecki.

line up

Priest (batterie, basse, guitare), Stawrogin (guitare, basse, voix)

chronique

En écoutant Odraza, je pensais facilement voir une sorte de mouvement dans la Pologne de métal, très orientée vers l'hybridation des genres plus acceptés comme la pop ou le jazz, ou même la "chanson". En remontant le fil, j'ai eu la confirmation qu'il s'agissait avant tout de black metal qui mettait la patte ailleurs et non l'inverse... en gros ce qui m'ennuie dans d'autres groupes du genre - desservir un genre extrême en l'engloutissant dans un autre bien plus mou - n'a pas lieu ici. Le propos est curieux et surtout très efficace, quels que soient les couleurs et les genres exogènes au beumeuh qu'il va tutoyer, tout en restant dans les limites du mentalement acceptable - on reste loin des ouferies de Lugubrum par exemple. Odraza est un groupe donc polonais, composé du batteur de Voidhanger ou Massemord selon vos préférences, de choses particulièrement bourrines pour tout dire, et sur lesquels j'ai rebondi comme une boule de neige lancée sur une vitre teintée de poussière de charbon. Il est également l'exutoire du gars qui va beugler et sortir tous ces riffs et solos qui vont vous accrocher comme le plus facile des refrains de U2 que vous entendrez sur RFM cet après-midi dans la voiture. C'est lui aussi (peut-être ? Sans doute ? pas sûr) qui va écrire ses textes comme des poèmes urbains à la silésienne, où addictions et dépression vont main dans la main sur les trottoirs pas beaux de ces cités qu'on n’imagine pas accueillantes vues comme elles sont présentées par ces Furia, Odraza, Gruzja, Voidhanger... où le stupre et la prostitution côtoient la misère, la torture mentale et physique infligée de multiples manières, que ce soit par le travail, la vie domestique, le sexe, "l'amour", etc. Voici alors un batteur qui ne fait pas dans la finesse, sans doute obnubilé par le diable, la binouze et les nichons et une sorte d'alcolo-dépresso, sans doute obnubilé par les nichons, le blasphème et les substances ! Et c'est sans doute lui qui va nous balancer son carnet intime dans notre gueule, enfourné entre deux morceaux de chair. Je disais que c'était du black metal, on va dire thrashé ou punkoïdé si vous n'écoutez que les deux premiers morceaux de cet album dont la pochette nous rappelle qu'il est bien de ne pas laisser son cendrier dans le lit quand on s'endort bourré. Mais si vous n'avez pas la patience d'écouter ce blackened punk / thrash un peu déjà vu même si très punchy, vous pouvez allez directement plus loin écouter les jolies ballades tristes et violentes "Esperalem Tkany" ou "Cicha 8", le tango-vomito road 66 "Próg" et la pathétique conclusion de l'album. Ces chansons assez longues vont passer crème de manière magique, et c'est ça que j'aime ici, cette facilité à, on ne sait comment, attacher l’auditeur à une musique qui n'est pas si originale que cela, qui emprunte des affects à tellement de choses déjà exprimées comme ça dans le hardcore, le post-hardcore, le blues, le jazz, le rock... cette tonalité triste n'est même pas "too much", assez légère à mes oreilles de vieux chien qui en a vu d'autres, on va dire que ça se place dans le domaine du "oui Dédé, on se connait, donc on va se boire un coup ensemble en confiance, "puis on ira manger, on ira voir les filles, chez la madame Andrée parait qu'y en a d'nouveeeeeellles!". Voilà, je tourne autour du pot pour vous dire que cet album est déjà, en balbutiements, ce que le groupe va faire exploser en 2020 : du black metal pas con, bien ficelé, dont les accointances avec le rock plus "général" saura ne pas endormir l'auditeur par des élans trop pompeux, trop longs, trop mièvres... un groupe qui sait composer de la musique en somme, qui sait nous embrouiller pour nous faire acheter des t-shirts avec des trucs écrits en polonais dessus. Un groupe de plus dans la longue liste "qualité" venant de ce pays décidément très productif dans le domaine.

note       Publiée le vendredi 28 août 2020

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Seconde écoute, il se passe vraiment quelque chose dans ce disque, les éléments hors black metal traditionnel ajoutent une touche de mélancolie sans pathos fort bienvenue.

azfazz Envoyez un message privé àazfazz

Cette scène polonaise me passionne particulièrement mais, curieusement, je n'étais pas plus rentré dans ce disque que cela... jusqu'à cette année, avec leur nouvel opus exceptionnel, qui m'a fait replonger dans celui-ci également et, enfin, apprécier cette ballade poisseuse à sa juste valeur...

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Label Polskie Qualität.

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