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Oasis (USA) › Oasis Collaborating

cd • 15 titres • 78:30 min

  • 1Oasis Three4:56
  • 2Oasis Two0:40
  • 3Oasis One8:08
  • 4Oasis Four5:41
  • 5Oasis Five7:31
  • 6Oasis Six0:53
  • 7Oasis Seven6:00
  • 8Oasis Eight4:05
  • 9Oasis Nine6:01
  • 10Oasis Ten7:36
  • 11Oasis Eleven7:44
  • 12Oasis Twelve (Short Circuit)1:24
  • 13Oasis Thirteen (2011 Mix)5:20
  • 14Oasis Thirteen 1/2 (Fabrik Mix)7:33 [Bonus track de l'édition remasterisée]
  • 15Oasis Fourteen (2011 Loud Mix)5:04 [Bonus track de l'édition remasterisée]

informations

Produit, enregistré et mixé par Oasis aux studios FXHE à Detroit

Je crois de moins en moins en l'existence du mystérieux Shadow Ray, mais dans le doute, je présente cet Oasis Collaborating en-dehors de la discographie solo d'Omar-S.

line up

Omar-S, Shadow Ray

chronique

  • techno désaffectée

Avant Just Ask The Lonely, déjà traité ici, il y a eu ce séminal Oasis Collaborating, le vrai début discographie d'Omar-S. Evacuons tout de suite la question : ce projet n'a évidemment rien à voir avec le groupe de britpop des frères Gallagher ; Oasis renvoie à Omar Alex Smith, l'une des nombreuses variantes du vrai nom du producteur.

Au sujet des composantes de cette collaboration, j'ai toutes les raisons de penser que Shadow Ray n'a jamais existé. Je me suis longtemps interrogé sur le pourquoi du comment ; je pense qu'il s'agit à la fois d'un hommage à la tradition de brouillage de pistes de la musique électronique de Detroit, que d'une façon étrange et touchante de remédier à la solitude qui transparaît beaucoup des premières œuvres d'Omar-S : Shadow Ray serait un ami imaginaire qui aiderait un Alex Smith débutant à démarrer sa carrière...

Il est frappant de constater à quel point Omar-S semble avoir déjà identifié et maîtrisé le type du son qui deviendra sa signature : il se montre plus techno qu'il ne le sera à l'avenir, mais ses goûts en matière de sound design semblent déjà fixés. Toutefois, il ne semble pour l'heure n'avoir aucune envie de faire danser l'auditeur, se contentant de construire des boucles cérébrales et de poser des ambiances mélancoliques. Oasis Collaborating sonne triste et vide la plupart du temps, comme un centre commercial abandonné, ou une ville qui serait passée d'un fer de lance industriel de l'Amérique à un no man's land en décrépitude, tiens... Cette adéquation entre démarche et rendu sonore force le respect pour un producteur qui démarrait tout juste.

Il y a tout de même un hic : Oasis Collaborating se montre très répétitif, et sa raideur minimaliste se retourne souvent contre lui. Aussi, s'agissant plus d'une collection de morceaux que d'un album, je l'ai toujours moins écouté que les autres, me contentant de ses quelques saillies. Lesquelles sont-elles ?« Oasis One » ressemble à une visite d'usine, neutre et machinale, seulement perturbée par telle ou telle machine relâchant brutalement de la vapeur. « Oasis Four » est une première plongée dans les rêves d'Alex Smith, un morceau qui pue le manque d'affection, avec ses synthés cotonneux et ses voix féminines spectrales ; « Oasis Five » ressemble quant à elle à un retour du travail en bus de nuit, avec ses synthés mélancoliques et sa répétitivité doucereuse, comme si le rythme du bus berçait un organisme épuisé par une journée de travail. Enfin, « Oasis Thirteen » est le vrai premier tour de magie d'Omar-S, une longue mélopée house qui allie groove et spleen à leur meilleur, au-delà de tout kitsch malgré son utilisation osée de sons de cloches. La version remasterisée ne contient pas le mix originel, mais ce « 2011 mix » est très réussi de par la subtilité avec laquelle Omar-S joue d'effets hypnotiques.

A peu près tout le reste ennuie ou fonctionne mal, de l'essai sans batterie « Oasis Eight » à la première tentative de tube dancefloor « Oasis Nine », au groove bien programmé mais aux synthés mal branlés, comme lâchés par un Omar-S qui n'assumerait pas encore sa capacité à faire danser. Le producteur fera également mieux que « Oasis Four » et « Oasis Ten » en matière de techno anguleuse et sans mélodie. Le reste est désincarné dans le mauvais sens du terme, malgré un sound design encore une fois très accompli. Un essai introductif qui aurait sûrement mieux fonctionné en EP...

note       Publiée le mardi 25 août 2020

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