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Japan Suicide › We die in such a place
- 2015 • Unknown Pleasures Records UPR 018 • 1 CD digipack
détail des votes
Membre | Note | Date |
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Shelleyan | jeudi 20 août 2020 - 19:46 | |
Richard | jeudi 20 août 2020 - 21:10 |
cd • 10 titres
- 1Shame
- 2A mood apart
- 3Naked skin
- 4Death
- 5Insight
- 6Even blood
- 7Hideous man
- 8Tokkotai
- 9We die in such a place
- 10I don't exist
extraits vidéo
informations
Skylab Studio, Terni, Italie.
https://japansuicide.bandcamp.com/music
line up
Stefano Bellerba (chant, guitare), Saverio Paiella (guitare), Leonardo Mori (synthé, clavier), Matteo Luciani (basse), Tommaso Sensidoni (batterie)
chronique
Mishima, seppuku, junshi, kamikaze…Curieux comme le quidam moyen (de mon acabit d’ailleurs) n’ayant aucune connaissance spécifique de la culture nippone associe aisément le concept de suicide avec le nom du pays…Un érudit aurait tôt fait de me l’expliquer, de le relier à l’idée d’individualité, de collectivité mais là n’est pas le propos. Un combo italien a lui aussi trouvé intéressante l’idée de juxtaposer les deux mots. Dès les premières notes grincantes, les Transalpins mettent en place un post punk glauque héritier de ‘Pornography’ dans l’esprit plus que la forme (et Dieu sait que la forme est importante, notamment en matière de rituels nippons). Il y a en effet aussi de la tristesse dans l'univers de Japan Suicide, pas uniquement du noir, une mélancolie tranquille jamais réellement loin du désespoir ni du courage (‘A mood apart’, ‘Naked skin), telle qu’on la trouvait aussi chez Pink Turns Blue à leurs débuts. Il suffit parfois d’un claquement de doigt pour basculer; si l’on peut pleurer de rire et de tristesse, la vie n’est-elle pas finalement une corde raide où nous, pauvres êtres trop sensibles, jouons les funambules avec plus ou moins d’adresse ? Pas de résignation pourtant, le combo ne dédaigne pas de balancer quelques fugaces attaques méchantes, laissant la colère recharger la machine avant de contempler à nouveau les ruines…Les siennes ? Celles du monde ? Je place volontiers nos Italiens parmi les héritiers de Cure, Joy Division, au sens noble du terme, de The Sound même parfois pour cette belle capacité pop proche de la rupture (‘Insight’). S’ils n’ont pas l’urgence punk des influences, ils conservent une forme d’immédiateté émotionnelle ne cherchant pas la facilité lisse, conférant à leurs puissantes mélodies une aura aux limites du mystique (‘Even blood’). Je le ressens également dans le léger accent italien du chant, témoignage supplémentaire de cette émotion de l’instant qui doit se cueillir tout de suite, sans fioriture, de peur de la perdre à jamais dans sa forme pure. ‘We die in such place’…Probablement mais ‘morire non basta’, écrivait d’Annunzio, encore faut-il y mettre les formes. Japan Suicide assure la forme mais aussi le fond, là réside l’important.
note Publiée le jeudi 20 août 2020
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Joy Division
Unknown pleasures
Pink Turns Blue
If two worlds kiss
The Cure
Pornography
The Sound
From the lions mouth
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