Vous êtes ici › Les groupes / artistesSGustavo Santaolalla › The Last of Us Part II

Gustavo Santaolalla › The Last of Us Part II

digital • 28 titres • 76:00 min

  • 1The Last of Us Part II02:52
  • 2Unbound01:57
  • 3Longing01:45
  • 4Eye for an Eye02:37
  • 5It Can't Last02:19
  • 6The Cycle of Violence05:04
  • 7Reclaimed Memories01:42
  • 8Cordyceps02:40
  • 9Longing (Redemptions)01:42
  • 10Restless Spirits02:12
  • 11Chasing a Rumor02:54
  • 12They're Still Out There03:32
  • 13Unbroken04:38
  • 14The Rattlers03:41
  • 15The Obsession01:21
  • 16Soft Descent01:50
  • 17The WLF03:39
  • 18A Wolf's Ghost02:24
  • 19Masks On02:02
  • 20It Can't Last (Home)04:29
  • 21Inextinguishable Flames00:59
  • 22Allowed to be Happy02:48
  • 23Collateral02:22
  • 24The Cycle Continues03:28
  • 25All Gone (The Promise)03:03
  • 26Grieving02:19
  • 27The Island04:13
  • 28Beyond Desolation02:24

informations

Sorti en digital en juin 2020, puis version CD sortie en août 2020. Deux 45t avait servi d'amuse-bouche, avec quelques extraits de la BO - sorti également en juin.

line up

Gustavo Santaolalla

Musiciens additionnels : Mac Quayle

chronique

Les bonnes bandes originales de film sont celles que l'on peut écouter, réécouter, jusqu'à en devenir des disques de chevet sans avoir jamais vu l'œuvre en question, censée être le support premier que la BO ne fera qu'illustrer ou magnifier. Un des compositeurs de film que j'apprécie le plus est Gustavo Santaolalla, guitariste et compositeur argentin, ayant laissé sa patte sur du cinéma de grands espaces déprimés comme 21 Grams, l'adaptation du bouquin de Kerouac, ou quelques bouts de notes dans la série Deadwood, The Motorcycles Diaries, etc. Parmi elles, la B.O. de Brokeback Mountain, constellée d'arpèges dégringolant sur ma gueule comme de la neige post-apocalyptique s'était bien installée à la maison, alors que je n'ai jamais vu le film. Et puis il y a les B.O. de films qu'on a vus et qui nous auront marqué à jamais, et quand je dis film, j'intègre les jeux vidéos là-dedans, tellement les relations sont orgiaques entre les deux médias depuis notamment l'introduction puis la surexploitation des images de synthèse dans le cinéma, et la pénétration parfois un peu douloureuse de la narration dans le jeu vidéo, améliorant le sempiternel donjon/taverne/donjon ou le baston/boutique/baston des premiers jeux de rôle ou d'action/aventure. Parmi ces B.O. de films chouchou il y a celle de The Last of Us Part 2. Sorti cette année, et englouti par votre serviteur en trop peu de temps, cette suite et sans doute conclusion merveilleuse d'un premier épisode déjà glorieux, ce jeu-roman-film que sais-je a laissé une telle trace dans ma mémoire qu'il fallait, comme lorsqu'il est dimanche 17h43 et que le manque arrive, réanimer ces périodes d'errance, de terreur, d'émerveillement, de gore, de joie, de tragédie, de plaisir, de larmes, d'effroi, de dégoût et de regrets. A l'écoute de la BO, les deux facettes principales des affects véhiculés par le jeu sont présentées, à savoir les rêveries douces-amères et l'angoisse enragée, qui seront exprimées par Santaolalla et sa guitare très sèche souvent bien accompagnée par ce qu'il faut de "classique cinématique" pas trop lourdingue et bien triste à mes oreilles, le tout ponctué de la dark ambient un peu rythmée de Mac Quayle, vieux routier de studio, qui a dans ses œuvres récentes mis en musique la série Mr. Robot. Nous aurons donc d'un côté de la musique qui se veut chaude, aérienne mais nostalgique et laissant planer la menace et de l'autre des moments claustrophobes plus proche d'une cellule sur la planète prison d'Alien 3 que des grands espaces explorés par les cowboys de l'Amérique mise en image ad nauseam. Cette BO n'apprendra rien aux amateurs de dark ambient "de film", le mieux a déjà été fait il y a bien longtemps, et n'apprendra pas grand chose aux amateurs d'americana ou de bluegrass de cinoche, Santaolalla déversant ses arpèges et ses slides ou vibratos de guitare comme il le fait depuis que je le connais, sans trop véritablement se renouveler. Par contre, ce disque fera plaisir tel un doudou hanté à tous ceux qui se sont bouffés les joues en se tapant sur la gueule avec les quelques malades coincés aux urgences du ground zero de Seattle, ou qui auront chantonné "Take on Me" de A-Ha à l'unisson avec Ellie, celles qui auront bien ragé dans les les forêts de l'île des Seraphites, ou ce pauvre moi à trois heures du matin tout penaud devant une guitare posée là, au milieu de l'écran, le silence se fait, va falloir l'endurer maintenant. Mise en pratique, mise en abyme de la perte, du deuil et de leurs conséquences, ce jeu, ce film, son emploi, sa digestion, et sa réécoute précise post-partum vous fera vous entrainer à ce sempiternel va-et-vient entre le présent et ce qu'il nous reste d'identité, illusoirement concoctée à base de ressentiments, d'angoisse, de traumatismes, de rancune et rendez-vous manqués avec ce qui aurait pu être une meilleure vie dans un monde plus juste.

note       Publiée le mercredi 19 août 2020

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "The Last of Us Part II" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "The Last of Us Part II".

    notes

    Note moyenne        2 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "The Last of Us Part II".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "The Last of Us Part II".

    heirophant Envoyez un message privé àheirophant

    Cette pochette à la John Rambo, ça ne finira donc jamais, ho la la, ho la la !

    Hallu Envoyez un message privé àHallu

    Les parties de Gustavo sont comme d'hab magnifique (ses deux albums solo sont encore meilleurs je trouve) mais la partie orchestrale/ambient est vraiment trop pompée sur du Zimmer, notamment la BO de Blade Runner 2049. C'est flagrant dans les parties les plus "explosives" et riches en basses, dommage.

    Note donnée au disque :