Hedone Tears › Moonlight paradise

Ciel, mais qui donc torture ainsi ce pauvre cachalot cosmique échoué agonisant dans la décharge d’un carrossier ? Alors que la bête rend le dernier soupir, son bourreau se met en marche en traînant la carcasse d’un pas lourd…L’obscurité est totale, épaisse et voilà qu’une poignée d’étoiles-notes de piano parsèment soudain le ciel. S’élève alors la voix de la Billie Holiday du deathrock, Madame Gitane Demone. Comme une porteuse de torche, ultime rempart avant que l’obscurité n’avale définitivement le monde, sa voix entonne un de ces magnifiques chants cabaret/jazzy dont la diva s’est faite une spécialité. Il eût certes mieux résonné accompagné d’un simple piano plutôt que dans ce chaos trip hop/indus. Si la performance de madame est splendide, l’ensemble sonne néanmoins comme un collage un brin contre-nature et pas complètement efficace au rendu. Une expérimentation intéressante mi-laide mi-belle, un objet de fan. 3,5/6