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Byronic Sex & Exile › Cu foc

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Shelleyan      vendredi 10 juillet 2020 - 22:27

cd • 12 titres

  • 1Many strange things
  • 2Cu foc I
  • 3Timoisoara eyes
  • 4Your name on the wind
  • 5Nosferatu in furs
  • 6The wedding of the dead
  • 7Miorita
  • 8Cu foc II
  • 9Luceafărul I
  • 10Luceafărul II
  • 11Luceafărul III
  • 12Eternity

extraits vidéo

informations

Leeds, Angleterre; Roumanie, 2019-2020.

https://gothcityrecords.bandcamp.com/album/cu-foc

line up

Joel Heyes (chant, musique, programmation)

chronique

‘Par le feu !’, ‘Cu foc’ en roumain…Waow ! Scoop ! Un musicien goth qui se plonge dans la culture roumaine, quelle originalité ! Sauf que l’artiste en question est Joel Heyes, un goth pas tout à fait comme les autres. Ecoutez-le présenter son album: ''Cu Foc' explore le thème du gothique dans l’histoire et la culture des Carpathes; l’album propose des adaptations de classiques de la littérature roumaine tels que 'Miorita', 'Eternity' adapté d’un poème de Lucian Blaga, et le cycle en trois chansons de 'Luceafărul' inspiré par le poème épique de Mihai Eminescu.’ Son disque se veut également une ‘réaction et un rejet de notre forme de modernité actuelle désastreuse’ et propose une réflexion aussi bien sur l’idée d’un retour à un passé despotique que celle de s’évader vers un future postmoderne.’. Typique du bonhomme, intellectuel lettré avec une conscience sociale. Heyes compose avec une économie de notes et d’accords frisant parfois la corde raide mais, même si l’album n’est pas exempts de longueurs, on réalise qu’il ne lui en faut pas plus pour tisser des atmosphères prenantes. Quelques notes de pianos glacées, un carillon lointain, une voix (sample ?) roumaine grave et l’ambiance d'introduction est posée. Idem pour l’excellent ‘Cu foc 1’ (le hit du cd à mon sens): tout tourne autour des même accords à l’orgue, repris par la guitare, sample symphonique déchirant. Il se dégage vraiment quelque chose de glacé et mélancolique, grâce à la production certes mais aussi au superbe timbre du chanteur, sensuel, profond, chaud également, loin des stéréotypes du genre. ‘Timisoara eyes’ renoue avec un feeling limite rock’n’roll dans ses parties de gratte, un peu comme ‘Your name on the wind’ très inspiré The Mission dans les sonorités et les arrangements (exception faite de la boîte bien sûre). Il a tous les ingrédients du tube, un poil trop à mon goût mais je chipote. Je préfère la valse de ‘Nosferatu in furs’ dont le titre peut prêter à rire, nettement moins quant à la mélodie. L’instrumental suivant a pour mérite de renforcer une ambiance spéciale ne cherchant nullement à sonner authentique avec instruments traditionnels et tout le toutim, plutôt à restituer une forme d’essence intemporelle. Le ton recueilli, l’orgue, le chant, font de ‘ Miorita’ une pièce limite mystique à la magnifique mélancolie. Des compositions de cette trempe témoignent clairement d’une filiation entre Heyes et Léonard Cohen, Nick Cave, dans la manière de chanter, de poser la voix. Quant à l’importance des paroles aussi. L’homme est féru de littérature, lui qui a pour ambition de reconnecter le mouvement goth à ses racines romantiques et révolutionnaires; l’écriture est donc un acte primordial dans cette démarche et la musique parfois un simple accompagnement. Après une version de ‘Cu foc’ marquée musique militaire débute un cycle ambitieux de trois morceaux puisant son inspiration dans le poème ‘Luceafărul’ du poète Mihai Eminescu (qui mit dix ans à le terminer). Traduit par Hypérion et non Lucifer, l’être céleste, forme d’alter ego de l’auteur, combine en lui des aspects lucifériens, démoniaques, incubes même, mais sans jamais se montrer réellement malveillant. La production dépouillée et la voix de Heyes tirent leur épingle du jeu, proposant des instants de pure bravoure, toujours sobres (rien d’épique ni de kitsch chez Byronic Sex & Exile), notamment dans la version 1. La seconde partie est correcte mais gâchée par un son de boîte mal adapté (trop rapide aussi) rompant l’atmosphère littéraire entamée. Heureusement la troisième partie rattrape quelque peu le coup avec des orchestrations inspirées du néoclassique en intro avant d’éclater électriques et lourdes à la Type O Negative. Pas 100 % mais sympa quand même. Etonnamment ‘Eternity’ dégage quelque chose d’assez proche des premiers Death in June. Pas de percus, juste de la basse, des chants d’oiseau et une voix spécialement glauque, le final ponctué de coups de carillons lointains. Belle conclusion. Un travail ambitieux à la séduction progressive. Les premières écoutes sont plaisantes mais on note divers défauts: minimalisme des orchestrations, sonorités parfois synthétiques, quelques longueurs…Pour réaliser que, trop tard, les mélodies vraiment efficaces, les orchestrations dépouillées, glacées, le chant, nous possèdent déjà…Album spécial à l’identité bien plus marquée qu’il n’y paraît…’The warlike days are over. Blood is too precious a thing in these days. 4,5/6

note       Publiée le vendredi 10 juillet 2020

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