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Drexciya › Neptune's Lair

  • 1999 • Tresor Tresor 129 • 1 CD
  • 1999 • Tresor Tresor 129 • 2 LP 33 tours

détail des votes

Membre Note Date
kama      samedi 27 juin 2020 - 10:08
Wotzenknecht      dimanche 21 juin 2020 - 21:48
Raven      lundi 22 juin 2020 - 00:39

cd • 21 titres

  • 1Intro: Temple Of Dos De Agua 1:05
  • 2Species Of The Pod 3:57
  • 3Andreaen Sand Dunes 6:19
  • 4Running Out Of Space 1:54
  • 5Habitat 'O' Negative 5:21
  • 6Universal Element 2:00
  • 7Drifting Into A Time Of No Future 3:36
  • 8Polymono Plexusgel 3:12
  • 9Surface Terrestrial Colonization 6:59
  • 10Funk Release Valve 3:11
  • 11Organic Hydropoly Spores 2:11
  • 12Draining Of The Tanks 2:47
  • 13Devil Ray Cove 2:53
  • 14Fusion Flats 1:27
  • 15Triangular Hydrogen Strain 4:00
  • 16Oxyplasmic Gyration Beam 4:23
  • 17Quantum Hydrodynamics 1:20
  • 18Lost Vessel 5:55
  • 19Bottom Feeders 3:29
  • 20Jazzy Fluids 3:26
  • 21C To The Power Of X+C To The Power Of X=MM=Unknown 3:28

informations

La légende veut que seul James Stinson soit à l'origine de cet album, les deux membres ayant eu une relation parfois houleuse (pun intended). C'est fort possible vu qu'il est clairement derrière la patte la plus 'funky' de Drexciya, mais rien ne le prouve officiellement. L'édition CD comporte 21 titres. L'édition vinyle contient 13 titres. Les titres additionnels du CD se trouvent sur le 12" Hydro Doorways, sauf 'Jazzy Fluids' qui est exclusif à la version CD.

line up

Gerald Donald, James Stinson

chronique

  • nautical funk

Avec Drexciya, deux histoires s'entrecroisent : celle, mythologique, de bébés nés de mères esclaves jetées par dessus-bord lors des traversées transatlantiques ayant développé des branchies et s'étant installés sous les flots et celle, factuelle, de deux nerds de Detroit ayant passé nuit et jour dans le sous-sol de maman Stinson à créer mille sons, rythmes et mélodies sur du matériel analogique pour raconter leurs aventures afrofuturistes nautiques. C'est que la diaspora noire de l'espace cosmique, c'était déjà fait et surfait. James et Gerald, enfin surtout James, voulurent investir les fonds marins d'une promesse future pour un peuple au passé sacrifié. Si je raconte tout cela avant même d'aborder la musique, c'est qu'eux-même refusaient la distinction entre forme et fond. Si peu d'interviews, pas de concerts, distribution via Underground Resistance - son et imaginaire, inséparables. Leur style de musique, c'est Drexciya. Délicieusement rétro, définitivement de Detroit, mais trop autiste pour prétendre à quelque autre ambition. Par moments cela sonne comme du Kraftwerk mélangé aux niveaux sous-marin de Super Mario World ; ailleurs à du Mad Mike et Derrick May rejoué par les puces de Metroid. Ce qui fait leur son outre leur créativité, c'est la touche humaine, absolument indéniable, cette touche que Gerald Donald s'évertuera à faire disparaître sur ses projets post-Drexciya -sans que cela soit péjoratif de ma part, notez bien, tout est savamment calculé avec ce gars. Cette humanité que l'on entend surfer le long d'Andrean Sand Dunes', s'envoyer un solo mémorable de synthé sur le légendaire 'Surface Terrestrial Colonization' qui coupe harmonieusement l'album en deux parties. Ailleurs ce sont des expériences acousmatiques presque littérales qui ponctuent les scènes aquatiques – dur d'oublier les bouillonnantes flatulences de 'Draining Of The Tanks', pour ne citer que lui. Neptune's Lair sort dans une époque où Detroit est délaissé au profit de Chicago, New York, Londres ; la techno se fait petite devant la déferlante trance et house. Heureusement le duo s'imposait depuis 1992 avec d'importantes sorties vinyles, et c'est donc avec un certain engouement que ce premier album débarque. Avec vingt-et-un titres sur la version CD, on ne peut pas dire qu'ils se moquent du monde. Ce qui est plaisant avec cette humanité certaine, c'est que les défauts de chaque titre contribuent à la saveur particulière de l'ensemble. Certains titres s'étalent en longueur quand d'autres disparaissent au bout d'une minute et quelques ; le groupe lui-même voulait donner l'effet d'un voyage incertain, au cours duquel certaines rencontres ou sensations ne feraient que passer brièvement. La mythologie des Drexiyans quant à elle va continuer à s'étendre au fil des albums et maxis, sans interruption jusqu'au décès de James Stinson en 2002 après quelques interviews étrangement prophétiques. Abdul Qadim Haqq, débonnaire artiste qui s'occupe de leurs visuels depuis le début, vient quant à lui de sortir une bédé retraçant l'histoire de ce peuple hors-norme, sur le label Tresor même. Le mythe continue...

note       Publiée le dimanche 21 juin 2020

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    kama Envoyez un message privé àkama

    Celui que je ressors quand je veux mettre un Drexciya, très cool.

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    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    Ah oui c'est tellement bien Drexciya ! C'est vrai qu'il y a un côté gentiment foutraque là-dedans qui contraste pas mal avec les autres grands noms de la seconde génération comme Carl Craig et ses affaires fignolées au millimètre. Underground toujours, underwater surtout leur son. Je confirme tout le bien de Gerald Donald post Drexciya, même si je ne connais que deux ou trois trucs (mais bon Arpanet et Dopplereffekt, ça se pose là).