Inquisition › Anxious death / Forever under

Amis archéologues, bonsoir. Ici le siècle passé, celui où si l'on veut faire du métal en Colombie on fait du thrash ? Pourquoi ? Ben je sais pas. Ou alors on fait du death ? Enfin voilà Guillotina, groupe n'ayant rien laissé derrière lui, formé par Jason, jeune de métal ayant vécu son adolescence à Cali. Après changement de nom puisque déjà pris, il nous balance la sauce à la mode torture plus lente, je veux dire, l'Inquisition, c'est tout de suite plus vicieux question exécution ! Et hop, voici une démo, qui va être regroupée avec la suivante dans une compilation sortie des siècles après par NWN!, un de ces labels faisant une bonne partie de leur blé sur les premières offrandes, démos, cassettes ou vinyles de death, heavy, black, doom ou thrash confidentiels, underground et surtout introuvables en dessous de quelques centaines voire milliers d'euros... ce créneau, votre serviteur en est friand, c'est son côté Indiana Jones. Pourquoi ? Parce qu'un groupe n'a souvent rien à voir avec ce qu'il va devenir vingt après pardi ! Et puis je suis curieux... Pour Inquisition, ce n'est plus une différence d'âge, c'est un gouffre de Helm. OK ça se veut bien démoniaque dès le début, mais ça reste un album de... Dagon qui joue du thrash. Avec son copain batteur. Si vous aimez les enchainements de riffs thrashou pendant une heure avec quelques interludes synthé de l'effroi, c'est cool ! Sinon, mmmh.... Sa voix n'a pas encore cette vibe du pavillon des cancéreux, elle reste bien rêche, bien hurlée, et il va se faire un plaisir de nous balancer des UGH! un peu zarb... et les morceaux de six minutes peuvent être parfois un peu long à s'enfiler... enfin, voilà, c'est pas trop mal vu le niveau déjà assez hallucinant du Dagon au début de sa carrière, mais ça reste, entre nous, les premiers jets d'un jeune guitariste pas manchot à qui il faudra quelques temps pour murir et travailler toute la putrescence possible pour qu'elle jaillisse tel un putain de diablo à queue fourchue, les poches pleines de plata pour nous appâter, encore une fois. C'est pas ça qu'on dit à force ? On investit bien trop dans les affaires infernales ? Il nous faut un petit retour de la part de Satan? Il nous doit bien ça hein ! Oh ?! Allez ! Des sous, merde ! Tout ça pour dire qu'Inquisition n'a pas encore atteint sa mue en une chose dégoûtante et agressive, black metal à fond ; on reste encore à la périphérie du Malin Total, plus qu'un pas, et trois ou quatre années pour voir la chauve souris se gratter les ailes...