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Cowboy Junkies › Sing In My Meadow (The Nomad Series Volume 3)
- 2001 • Listenable records POSH030 • 1 CD
- 2001 • Perverted taste PT 046 • 1 LP 33 tours
cd • 8 titres • 40:22 min
- 1Continental Drift5:06
- 2It's Heavy Down Here5:09
- 33rd Crusade4:13
- 4Late Night Radio4:59
- 5Sing In My Meadow4:28
- 6Hunted4:29
- 7A Bride's Price5:51
- 8I Move On6:01
informations
Enregistré à la Clubhouse, Toronto, Ontario. Produit, enregistré et mixé par Michael Timmins.
line up
Alan Anton (basse), Margo Timmins (voix), Michael Timmins (guitare, canal gauche), Peter Timmins (batterie)
Musiciens additionnels : Jeff Bird (harmonica et mandoline électrique, canal droit)
chronique
Pour ce troisième volume des Nomad Series le groupe adopte un dispositif simple, presque minimal. Le quartet habituel – Margo, Michael et Peter Timmins, Alan Anton – et un seul invité, Jeff Bird, compagnon de longue date. Une production brute, crue – Michael Timmins (à la guitare) et Jeff Bird (à l'harmonica et à la mandoline électrique) répartis distinctement, chacun de son côté de la stéréo, sur son canal, dans son enceinte. Une reverb spacieuse. Du fuzz, sur les cordes, un son « crunchy ». La batterie mixée bien devant, bien en relief. Et la voix de Margo Timmins qui pousse comme le reste – sans forcer (ça... jamais) mais aussi solide, rythmique, que le reste, propulsée par une énergie toute physique, musculeuse. Presque rien d'autre. Mais ça fait un espace – énorme, vaste, résonnant.
Sing In My Meadow est l'un de ces épisodes rock du groupe – qui souvent surprennent ceux ou celles qui d'eux, n'avaient retenu, rencontré que le folk, la country, le blues certes alternatifs mais profondément (bien que légèrement) mélancoliques de leur fameuse Trinity Session. Les autres – celles et ceux qui s'étaient déjà aventurés plus loin dans la discographie - ne s'étonneront sans doute moins. Mais se réjouiront encore ! Car aussi rock soit-il, donc – animés de souffles, de courants frais et puissants – Sing In My Meadow ne se départie jamais de cette beauté particulière, discrètement unique, qui est celle du groupe, de son sens particulier de la mesure. Ici tout est juste, encore – les proportions, répartitions, sont élégantes, le tempo toujours adéquat au propos... Mais tout est GRAND. Tout est électrique. Tout flambe ou bouillonne.
C'est une disque curieusement, singulièrement, presque psychédélique – le flot des guitares (parfois disposées en strates), de la mandoline, de l'harmonica, s'emportant, improvisant sur la pulsation toujours aussi en place et agile à la fois, incassable et insaisissable (rien de trop « carré » chez Peter Timmins et Alan Anton – ça coule, toujours, quelque soit l'épaisseur des matières, des textures brassées). C'est un disque incroyablement... Jeune. Une musique qui renvoie aux heures d'un âge de plénitude – pas forcément les années « dorées » de tel ou tel genre, plutôt celle ces nuits passées, quelque soit la décennie, à écouter les radios où l'on se découvre, où l'on apprend que d'autres, avant, que d'autres encore aujourd'hui, avaient été, sont traversés des mêmes élans – saisis des mêmes craintes de pas assez, mus par les même désirs d'encore et d'autre chose. C'est une saison où l'on « chante au verger » – ça semble parfait, d'où je l'écoute, de le ressortir alors que le ciel est redevenu clair, même limpide, mais que l'air du soir continue de couper, de passer en frisson sur qui s'y expose, trop tôt découvert.
Les Canadiens groovent, sur celui-là – plus frontalement qu'ailleurs, sans s'enrouler de brumes. Ils s'amusent, on dirait. Ils nous refilent ça cru – tout chaud ou craquant de givre fin. Ils sortent – au grand large, aux espaces non-clos, tracent en courant vers les horizons qu'on ne voit pas. C'est un disque plein de sensations – et pour cette fois, pas fugaces. C'est un disque qui se permet des audaces, aussi, sous son air de simple collection de Jams (la battue tout en syncopes étranges sur A Bride's Price...). C'est une musique qui ne se départie pas de la douceur, de la profonde chaleur humaine du groupe – mais qui la fait jaillir, en joie, en jeux, en formes particulièrement vives. En plages qui s'étendent parfois – autour des six minutes – mais ne s'égarent jamais. Sans une de trop, enfin, c'est à noter – pas d'accumulation. C'est un disque court – d'une durée bien faite pour son intensité, sa densité. C'est un disque court – d'une durée bien faite pour son intensité, sa densité. Une saison brève. D'autant plus précieuse ainsi. Ensuite, reviendra, reviendrait le froid. Profitons. Tout est présent, vibrant, de ce merveilleux moment.
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