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Troum › Mare Idiophonika

cd • 1 titre

  • 1The Self-Playing Ocean 59:12

informations

2007

Première partie de la trilogie "Power Romantic". Sorti simultanément chez Tourette Records (US) et Silken Tofu (EU), mais avec un artwork et un format différents.

line up

Stefan 'Baraka[H]' Knappe, Martin 'Glit[S]ch' Gitschel (basse, guitares, pouls, bols tibétains, objets en métal, voix et choeurs)

chronique

Fidèle à lui-même, le duo brémois s'attaque sans présomption ni fausse humilité à des thèmes qui aurait de quoi mettre nombre de groupes drone et ambient sur le carreau. Troum, avec toute sa force évocatrice, ne s'impose aucune limite et c'est avec Mare Idiophonika que démarre la seconde trilogie du groupe après Tjukurrpa quelques années auparavant. Dénommée Power Romantic, un clin d'oeil au romanticisme du dix-neuvième siècle, la trilogie est dédiée aux océans et aux forces terribles qui les accompagnent. Trois pistes uniques d'environ quarante-cinq minutes, chacune à s'enquiller d'un bloc – on ne sépare pas les eaux, quoi qu'en dise Moïse. Mais ce serait une erreur de croire que le groupe se contente de deux-trois ressacs et modulations : les eaux profondes de Troum ont beaucoup plus à dire...

The Self-Playing Ocean -quel titre !- se divise en deux ou trois parties, selon la perception de chacun. Le processus d'immersion, littéral, est d'une beauté à couper le souffle. Les vagues nous tirent sur une longue, une très longue progression sur les vingt premières minutes pour nous emmener dans des contrées typiques de Matthias Grassow, pleine d'accords remplissant l'espace entre nous et la surface. On se laisse couler, ou flotter, en tout cas subjuguer par une mer manifestement déterminée à nous emporter. Viennent les percussions et les cloches, vers la vingtième minute. Là, on part. Loin. Avec si peu. Une boucle percussive qui dure trois secondes, pas une de plus. Mais elle tourne. Implacablement. Quinze minutes sur trois secondes parfaites. Et derrière, l'océan tinte des cloches. Ou des tubes, on ne sait plus. Cinq minutes, et puis plus rien. La boucle tourne, seule. Et ça revient. Trois fois plus profondément. Les cloches sont des cathédrales. Tout au fond de la mer, un temple. Atlantis, R'lyeh, selon vos penchants. Troum ne nomme jamais, il révèle. Illustre. Démontre. Les courants remuent les abysses et troublent la vue. Trente-sixième minute, et tout est perdu. On remonte, le jour nous a abandonnés, on nage en haute mer, entre bleu marine et noir. On dérive. On délire. On se noie. Quarante-cinquième minute, on flotte. Incorporel, ou simplement mort. Un corps qui se dépose tout seul sur les havres gris.

note       Publiée le mardi 9 juin 2020

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