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High On Fire › The Art of Self Defense

cd • 6 titres • 43:20 min

  • 1Baghdad05:15
  • 210,000 Years07:53
  • 3Blood from Zion04:55
  • 4Last06:36
  • 5Fireface08:35
  • 6Master of Fists10:06

extraits vidéo

informations

Produit par High on Fire et Billy Anderson. Enregistré par Billy Anderson, assisté de Matt Farina, Sharkbite Studio, Oakland, Californie, États-Unis.

Sorti en CD. Réédition CD et vinyle par Tee Pee Records CD en 2001 et 2008 suite la fermeture du label Man's Ruin - contient quelques bonus dont une reprise de Celtic Frost, et une autre illustration. Remasterisé en 2012, avec une version vinyle et CD (Southern Lord Records). Disponible depuis sur bandcamp. Illustration de la 2e édition par Arik Roper.

line up

Des Kensel (batterie), Matt Pike (guitare, voix), George Rice (basse)

chronique

  • je mets les pieds où je veux little john

Sleep se sépare. Comment peut-on émerger de manière originale après une carrière pareille ? Il faut s'appeler Matt Pike ? Normal vu d'ici, car il me semble être la grande cheville de Sleep, le tronc, l'épine dorsale. Comment ? Par le son de sa guitare, sa puissance désinvolte dans ces multiples enchainements d'accords se contractant tel un boa autour de la conscience du Rastignac en voie d'endormissement et qui l'aidèrent grandement à partir chaque soir dans les limbes via Jerusalem. "The Art of Self Defense", fruit d'une première démo sortie en 1999 est donc un album de transition plus qu'un premier album et il n'est pas loin d'être mon préféré de sa discographie, peut-être pour cette raison précise : on retrouve encore ce sentiment d'épique à la fois inspirant et nonchalant, pourrie de classe et de style, pas encore les deux pieds dans la pure agressivité sonore motorheadienne qui se sentira sans doute un peu plus déjà dans le deuxième album "Surrounded by Thieves". Ici, on preeeeeend encore un peu son temps pour sortir la hache de guerre, "10 000 years" semble être une chute de "Sleep's Holy Mountain" par exemple, même si on entend déjà ce que va être le son dominant du groupe qu'on résumera par "cavalcade / batteur avec des gros muscles"... allez, écoutez : "Blood from Zion" excellent de pugnacité, "Last" qui garde encore ses effluves répétitives très dopées du dernier Sleep en date... avec un concentré de dopamine insensé - un des meilleurs morceaux du groupe si vous voulez ! Baguettes balancées dans le studio inclus ! Petit aparté pour souligner le son très comme à la maison de ce disque, tout y est comme dans tout bon album de stoner gras : on entend les peaux vibrer, la poussière remuer sous les poussées de basse, les ampli crachoter, les os craquer ? Enfin, il y a une puissance évidente, simple, montagnarde, bucheronne dans cet album, dans les envolées de solos encore une fois d'une beauté et d'une simplicité réjouissante, dans la dimension marathonienne de ce jeu de batterie, dans cette rondeur toute chaude de la basse, toute serpentine, toute bête, toute comme il faut ! Un disque à exploiter sans vergogne, dans toutes les largeurs et splendeurs, et qui n'est pas loin d'être un chef d'œuvre d'emblée pour une carrière que le grand Pike va brûler jusqu'à aujourd'hui, torse poil devant les foules clairsemés qui s'amasseront petit à petit, formant une troupeau odorant, adorant, croissant de lumière devant une musique merveilleuse, éclat de miroirs brillant au plafond d'une cellule capitonné, au fond d'un krak oublié dans un espace-temps que seul votre imaginaire saura remplir de sang, de ripailles et de coups de tatannes dans la gueule !

Très bon
      
Publiée le dimanche 19 avril 2020

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Tu loupes.

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Intheseblackdays Envoyez un message privé àIntheseblackdays

Je me suis arrêté avant, je ne pourrai pas confirmer ^^ Quand je vois que Pike et Cisneros sont désormais devenus des memes… Sinon, j’ai oublié de préciser que le son de basse de Rice sur cet album bouffe littéralement la guitare, c’est elle qui fait tenir cet album. Sans elle, la baffe aurait été moins magistrale.

born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Le meilleur avec Death is this Communion ? Bien possible.

Note donnée au disque :       
Intheseblackdays Envoyez un message privé àIntheseblackdays

Aaah l’époque bénie des amplis matamp. L’époque où les stonerdoomeux signés sur man’s ruin vivaient cachés et ne jouaient qu’entre eux et pour eux. Si on ne vivait pas à proximité de San Frisco et Oakland, on loupait tout. Il y a encore sur ce disque un effet « style de niche », on joue un truc qui fait fondre les amplis mais qui n’intéresse personne. Il y’a aussi le contexte associé qui joue bien, ce «  les gars de Sleep ont disparu de la circulation depuis des années après avoir soi disant enregistré un morceau d’une heure que quasiment personne n’a entendu, mais le gratteux vient de refaire surface et il joue un truc avec le son Sleep mais ça va vachement plus vite ». Les vidéos de cette époque montre des musiciens affamés comme des loups en période hivernale, on sent qu’ils sont à l’aube d’un truc qui va prendre de l’ampleur les décennies suivantes (jusqu’à être devenu une parodie). Pour tout ça ce disque est intouchable. Sauf sa pochette, mais HoF a toujours eu des pochettes degueulasses.

Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Malgré tout, je ne peux pas me passer de cet album. Ces morceaux d'une régularité de métronome, cette puissance, cette volonté de barre à mines, les slogans pour machines à laver le cerveau me manquent...

Message édité le 24-05-2024 à 08:58 par Rastignac

Note donnée au disque :