Klute › Excluded

Quelques mois seulement après la sortie du "Solitary Confinement" de son Leæther Strip, Claus Larsen remet le couvert avec le premier album de Klute, projet défouloir s’il en est. La formule reste la même, une version bête et méchante du Strip qui agrémente la noirceur de guitares samplées et de textes libres de toute inhibition. Il faut reconnaître que si l'exercice est jouissif sur une durée courte, la transition vers album s’avère plus laborieuse. Certes, l’alternance de titres lourds et speed offre une légère variation qui demeure malgré tout ternie par la répétitivité des séquences ("Cutthroat", "Me, Myself and No One Else", les patterns très Sielwolf de "Guilty"), ou par un cheveu sur la soupe ("Tequila Slammer", reprise de la fameuse chanson, en complet décalage avec le reste). Il reste que lorsqu’il s’agit de taper dans le mille et de combiner lourdeur et attaque directe, Claus Larsen a très peu d’égal, ouvrant l’album par l’écrasant "No Man’s Land", enfonçant le clou avec les pervers "I Wanna Fuck Now!" et "Run" ou l’agression punitive qu’est le monstrueux "I’ll Never Be Your Slave". "Excluded" aurait pu au final être un excellent EP, magnifiant l’efficacité du précédent, mais il ne sera qu’un album moyen. La suite se fera attendra quelques temps, avant de sombrer dans l’obscurité pour quelques années.