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Ofdrykkja › Irrfärd

cd 1 • 7 titres • 61:39 min

  • 1Irrfärd02:18
  • 2En vandrares börda10:32
  • 3Generations of Hurt10:03
  • 4En fragmentarisk resa genom tidsrymden13:08
  • 5Mother Earth, Devour Me10:26
  • 6Ungdomssår10:44
  • 7Beneath a Starlit Sky04:28

informations

line up

The Associate (Guitares, Basse, Chant clair), Drabbad (Guitares), Pessimisten (Chant)

Musiciens additionnels : Angath (Batterie), Ravenlord (Chant sur Ungdomssår)

chronique

  • dsbm champêtre et inspiré

Les années passant, il m’est devenu particulièrement difficile d’être impressionné par un disque estampillé « DSBM » (Depressive Suicidal Black Metal), le genre étant pour moi arrivé à son apogée, dans un premier temps avec Shining, puis Hypothermia et surtout Lifelover qui avait complétement tué ce style avec son atmosphère décalée, jusqu’à sa fin abrupte en 2011. Si une myriade de groupes s’est ensuite engouffrée dans le sillon, il faut bien admettre que malgré leur passif chargé (internement, drogue, prison, tout ça tout ça), ce n’est pas avec leur premier effort que les suédois d’Ofdrykkjka auraient pu relancer ce style bien moribond, A Life Worth Losing (2014) était en effet une repompe très laborieuse de ce genre DSBM banlieusard, desservi par un son faiblard et des compositions peu inspirées. Après un split partagé notamment avec les tortueux Vanhelga et Psychonaut-4, c’est donc avec surprise que l’on retrouve ici nos suédois littéralement métamorphosés. A l’image de sa champêtre pochette, Ofdrykkja semble avoir quitté les aires urbaines pour se mettre au vert, et par rapport à son prédécesseur, Irrfärd se révèle bien plus organique, traversé de part en part par une mélancolie viscérale et poignante prenant tour-à-tour la forme de parties éthérées (« Irrfard » et « Beneath a starlit sky ») ou de mélodies acoustiques portant la plupart des titres, tandis que les trois musiciens passent alternativement derrière le micro pour délivrer des vocaux hurlés lointains, le plus souvent plaintifs et couplés parfois à une voix claire déclamée, mais pas plus sereine pour autant. Le titre « Irrfärd » évoquant une errance, on suit donc tout au long de ces morceaux dépassant allègrement les dix minutes, de lentes et inexorables montées d’angoisse, au cours desquelles l’influence « post-blackisante » d’un Shining période IV ou V rejaillit parfois, au détour d’un riff répété de manière hypnotique, d’une harmonie tordue ou d’un cri désespéré... jusqu’à ce terrible Ungdomssår où la voix crépusculaire de Ravenlord (anciennement ambianceur chez les tarés de Woods of Infinity) vient clôturer l’album de manière particulièrement tordue. Alors non, Ofdrykkja ne réinvente pas ici le DSBM, mais cet Irrfärd inattendu révèle néanmoins un sacré regain d’inspiration chez les suédois, auxquels je conseillerais néanmoins de reprendre leurs petites pilules colorées, pour éviter les dérapages, quoi.

note       Publiée le samedi 4 avril 2020

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