Pist.on › Number One

Un jour m'est venue l'envie de découvrir les projets affiliés à Type O Negative. De cuiller en aiguille, je suis arrivé à Pist.on. Groupe pistonné (...) par le Green Man et produit par son claviériste, qui eut son mini succès d'estime avant de disparaître. "Entre Type O Negative et Life of Agony", que j'ai lu, même. Internet c'est pratique, mais ça fait pas tout. Alors j'ai sorti mes oreilles de leur étui, et je me suis dit très fort : "boudiou que c'est moche... bidiou que c'est mielleux... vindiou que c'est... MOCHE ET MIELLEUX !" Allergiques au côté le plus Metallica de Paradise Lost ? Fuyez ! Ne vous retournez pas ! Affamés de l'aura irradiante de Type O, capables de passer outre ce panneau d'avertissement pour glaner un surplus d'arpèges goth from Brooklyn ? Restez et blottissez-vous dans ce son de surfers du Vinland ! Pist.on ont d'abord provoqué chez moi une envie de vomi. "Version boys-band de Type O", que j'ai écris. Au début j'ai cru à une blague, comme cette pochette alt-moche. Brrrr, cette voix poussée de quarterback à bouc puant le déodorant "fraîcheur active 48h", qui fait un gros caca bien dur et douloureux à chaque syllabe finale, avant de lâcher des refrains ultra-blaireau ("I AM NAU-OUÂAANE, MAKE ME SAUME-OUÂAANE !", avec cet arrière-goût Crowbar pas dégueulasse). Ce choral-metal incongru, boubique et malabar. Et puis... ces mélodies ultra-glucose, ce côté Beach Boys of Agony, la reprise des Smiths en groove-metal qui tâche... Ce franc feeling "heavy-gay", avec ces gros riffs groovards nappés de chœurs pastel. Et... la bassiste sexy en bikini (élément crucial). Enfin j'étais parti pour gerber ou bien ? Qu'est-ce que je fous pourquoi j'appuie sur Replay ? Hé mayrde ! Oh, on sent bien que Pist.on restent dans le sillage du groupe supermassif dont ils étaient les roadies, mais quand il démarrent pareil ("Down & Out") ils semblent, eux, irrépressiblement se diriger vers la lumière. Le feeling de Pist.on est beaucoup plus pop, même si on y retrouve de ces mélodies neuneu-fraîcheur et autres effets de production euh... typiques de Josh Silver (ce que j'appelle l'effet "chœurs Fisherman's Friend", "réverb' mentholée"). Bien moins goth que Type O mais bien "fraîcheur velue", et qui a surtout retenu les muscles et la teinte "green-dark". Et pour Life Of, le spleen androgyne en marcel ("Eight Sides"). Number One, loin d'une pépite méconnue, est plutôt une curiosité de sa généreuse décennie, avec du retour et du mauvais goût turquoise. Du bon petit skeud frais-bovin et maouss-nunuche, par un hybride new-yorkais à la saveur somme toute singulière, comme une tête de veau cuisinée au Get 27... À vous de voir si c'est votre truc. Raaaaah, Metal alternatif des années 90, j'aurais ta peau !