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Silvertomb › Edge of Existence

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Membre Note Date
Demonaz Vikernes      dimanche 3 mai 2020 - 00:32
surimi-sans-mayo      jeudi 30 avril 2020 - 01:33
Aiwass      mercredi 18 mars 2020 - 17:07
born to gulo      mercredi 18 mars 2020 - 08:34
Raven      mercredi 18 mars 2020 - 00:14
Klozer      mardi 8 décembre 2020 - 23:35
merci pour le fusil...      samedi 4 avril 2020 - 23:52
Aplecraf      mercredi 18 mars 2020 - 12:49
Ultimex      dimanche 15 mai 2022 - 13:28
Cera      mercredi 29 avril 2020 - 15:17
Chris      mercredi 18 mars 2020 - 09:50

cd • 9 titres • 40:36 min

  • 1Insomnia / Sunrise
  • 2Love You Without No Lies
  • 3So True
  • 4Not Your Savior
  • 5One of You
  • 6Right of Passage / Crossing Over
  • 7Eulogy / Requiem
  • 8Sleeping on Nails and Wine
  • 9Waiting

informations

line up

Kenny Hickey (chant, guitare), Johnny Kelly (batterie), Joseph James (guitares), Aaron Joos (claviers, guitares), Hank Hell (basse)

chronique

Silvertomb n'est pas juste un "projet avec deux anciens de Type O Negative", non... C'est surtout un grand-huit d'album 90's plein de flamboyance, qui sent le cambouis et le tombeau, les étincelles et le gouffre. Avis aux nostalgiques irrécupérables de cette décennie, dans son aspect le plus acide et sucré. Gros Up au lanceur d'alerte SOUM ("cliquez, cliquez bande de salopes !", pour citer un grand penseur urbain) qui a déniché cette perle improbable, à son éclosion. Une vraie corne d'abondance, ce Silvertomb, ouais... Le dialogue entre les morts et les vivants semble encore vachement fertile de ce côté-ci de Brooklyn. Et l'écho des années fastes peut faire encore frissonner, à l'ère du tout-blasé. Avant de reprendre goût à la musique, l'instigateur principal en a bavé pendant dix ans environ, confié dans le deuil du Géant Vert (qui a loupé le featuring avec Korn avant de clamser, c'est chié). Il fallu surmonter une dépression majeure, pour accoucher de ce plasma d'émotions noir profond/arc-en-ciel en inter-pénétration totale... La gestation fût rude, on s'en doute. Mais le résultat est d'une aisance fantastique, et fusionne tout plein de parfums passés avec un naturel déconcertant. L'expression qui me vient à l'esprit à chaque passage de Edge of Existence : "Être dans son élément". C'est l'effet qu'inspire cet album de survivants à Peter Steele. Le réveil de l'appétit rock après le long tunnel, et la communion avec leurs amours de jeunesse, de musiciens sur le retour refusant d'être rincés et plongeant tête baissée dans le bain primordial. Bouillonnant. Les choses simples, ressenties à leur maximum. L'existence goûtée à donf comme un beau solo de guitare électrique... Bordel, même si ce Silvertomb m'a causé direct - en fait dès que j'ai découvert sa pochette "Monster Magnet doom" - y avait au début une gêne, un arrière-goût too much, un peu comme si je buvais du sirop de pamplemousse pur tout en portant des lunettes 3D old school rouge & bleu. C'est bien en le réécoutant en boucle jour après nuit, que j'ai réalisé combien cette saloperie collait aux neurones. Aller direct pour un périple hard rock alterno-doom enrichi en glucose, qui déborde de tubes voraces. Un chant fluoréblouissant comme ce logo de zine SF, limite toxique quelque part entre Ozzy Osbourne et Perry Farrell (même si c'est réducteur car Kenny Hickey a une voix aussi unique/mutante que les frontmen des grands groupes grunge !), des guitares qui dégoulinent à ne plus savoir quelle émotion barbouiller, riffant entre le caveau et la voûte céleste, des solos déchirants en veux-tu en-voilà (pure saveur goth-metal !), une batterie qui choppe les comètes par la queue, et moult sons violacés-mentholés en cascade qu'on a plus qu'à recueillir langue pendante... Umami. Flashy-Dark. Avec du petit passage "piano de manoir" réminiscence de Type O, sans excès. On sait plus trop où donner de l'oreille, ça roucoule des mécaniques dans le cimetière sous une pluie de météores, ça mélodie-qui-réjouit, ça beugle et ça chouine dans tous les sens. Et ça gave de refrains à chanter sous la douche ou la corde... C'est morbide autant que motard, ça brame avec langueur. Et ça vous colle comme le symbiote du comics. Amalgame venimeux de tout plein de saveurs de grands groupes connus, que je laisse au lecteur-auditeur le soin de savourer en feux d'artifice bigarrés. Énergie vitale débordante ou fatalisme macabre, échappée cosmique ou spleen abattu : ils sont tous unis dans ce beau magma, semblable à celui dans lequel le T-800 s'est laissé engloutir en dressant son pouce victorieux. Edge of Existence est rien moins qu'un classique des nineties, qui a simplement attendu l'année nineteen pour jaillir. Comme s'il avait été cryogénisé ou mis en cave pendant ving-cinq ans, attendant d'exploser de toutes ses saveurs chez les vieux gars confits dans leurs goûts musicaux, et la solitude d'une piaule rance, au milieu des reliquats de leur adolescence... Les flammes de la vie et l'angoisse de la mort, 2-en-1, en jéroboam Sironimo.

note       Publiée le mardi 17 mars 2020

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    L'année 2019 a été plus riche et surprenante qu'il n'y parait. Mais s'il ne fallait retenir qu'une seule chose, ça serait sans aucun doute cet album de Silvertomb, Edge of Existence. Un album immédiat mais se révélant avec les écoutes en même temps. Ce truc est incroyable.

    Note donnée au disque :       
    surimi-sans-mayo Envoyez un message privé àsurimi-sans-mayo

    Chris Cornell oui, pour moi c'est aussi LE album qui m'a fait me dire qu'il fallait absolument que j'arrête de repousser le moment où j'allais enfin commencer à m'intéresser à Yob, à raison.

    Note donnée au disque :       
    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    Le côté Farrel, je l'ai entendu aussi, Cornell moins, mais y'a un bout dedans quand même, en moins virtuose, mais une voix polymorphe pour sur. Faut que je me le refasse, j'ai plutôt le souvenir que c'était très cool mais pas forcément indispensable... J'ai pas du l'écouter assez.

    Cera Envoyez un message privé àCera

    c'est vrai qu'il est vraiment cool cet album, surtout quand on aime le grunge et les 90s. Mais pas certain qu'il s'inscrive dans la durée; il lui manque peut être une petite touche plus personnelle pour se détacher de sa concurrence apparue 25 ans plus tôt. Au passage, la voix d'Hickey, ou plutôt son "phrasé", me fait plus pensé à Chris Cornell qu'aux autres comparaisons faites dans la chro.

    Note donnée au disque :       
    MartialB Envoyez un message privé àMartialB

    Très bon disque, découvert chez New Noise magazine il y a un ou deux mois... Depuis l'arrêt de Slowend pas évident de trouver des chroniques de ce genre de disque dans les médias français...