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Master Musicians of Bukkake › The Visible Sign of the Invisible Order

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cd • 15 titres • 53:19 min

  • 1Enter the Wang0:35
  • 2Bukkake Sunrise4:52
  • 3Yellow Bile / Desperate Ground2:20
  • 4Lucky Duck2:39
  • 5Pipestone Octopus with Horseheart1:17
  • 6Access of Evil9:05
  • 7The White Death3:26
  • 8Invisible Order3:22
  • 9Horseheart Revolution1:29
  • 10Pillow of Green Light2:26
  • 11My Dust Will Be What I Am1:33
  • 12Hidden From the Hidden Ones6:47
  • 13Custody's Last Battle / Secret Wars1:38
  • 14Black Bile3:14
  • 15Circular and Made of the Earth8:36

extraits vidéo

informations

Produit par Randall Dunn et John Schuller. Enregistré à Aleph Studios et dans les bois de North Bend, Washington par Randall Dunn.

line up

B.R.A.D ((Brad Mowen) chant, alto, kazoo, flute, percussion, HK40), Milky Burgess ((Milk'N' Cookies) chant, guitare acoustique, guitare slide), James Davis (chant, guitare acoustique, banjo, percussion), Randall Dunn (chant, harmonium, cümbş, erhu, alto, flute, piano, Casio, percussion), Don McGreevy (chant, guitare acoustique, flute, batterie, percussions), John Schuller (chant, guitares, banjo, flute, percussion, cümbüş)

Musiciens additionnels : Alan Bishop (chant, burmese banjo), Charlie Gocher (chant, batterie), Shahzad Ismaily (batterie), Eyvind Kang (violon électrique), Evan Schiller (chant, percussions), Eryn Young (chant), Hammy (chant, guitare acoustique), Andrew McInnis (chant, percussions), Benjamin Kennedy (chant, percussions), Brandon Harper (chant, percussions), Javier Gallegos (chant, percussions), Luke Laplante (chant, percussions), Olli Klomp (chant, percussions), Paul Matthew Moore (chant, percussions)

chronique

Foutredieu ! En voilà une bonne bande de zigues ! Pas très nets… Fi de l’authenticité, dans la grande poubelle du recyclage occidental des mythologies extérieures, voilà que nait du mélange très peu orthodoxe de musiciens issus pour la plupart de la scène expérimentale de Seattle (naviguant vaguement dans les eaux drone-doom ainsi que dans l’entourage de l’altiste Eyvind Kang) un drôle de all-star gang-band au nom qui ricane gentiment devant notre tendance à mettre les artistes sur un piédestal. Y a quand même aussi un gros clin d’oeil à une de ces formations orientales, justement, qui avait fait fantasmer le monde du rock dans les années soixante-dix. Le monde du rock, parce que les Bukkake, si je peux me permettre cette familiarité, sont avant tout un groupe de rock tordu, dans le fond. Folk-rock. Freak-rock. Plus éloignés cependant de l’ésotérisme savant d’un Trey Spruance et plus près de l’excentricité bricolo et punkoïde des Sun City Girls, Alan Bishop faisant figure de parain-vocaliste dérangé dès ce premier album. Un esprit de pas sérieux dès l’énoncé du nom, qui ne cesse de demander sa petite pause gênée avant toute évocation en public, et surtout devant un public féminin, même pas convié à l’assemblée. Un Bukkake sans fille ? Mais qu’est-ce que c’est que cette bande de couilles qui font mumuse entre eux à se cérémonier, cosplayant des prêtres foufous sur fond de musique tribale sans tribu ? Jouant à se faire peur. Tu l’as vu ? Qui ? Mon Cthulhu. Le signe visible de l’ordre invisible, complotisme sémiologique mis en musique mi-blues sans frontière mi-folk oriental sans GPS (un peu de turc avec ton chinois ?), mi-ambient désertique flippée, mi-free party de percussions interdite aux baltringues à dreads, mi mi mi… Mais pas tellement mimi les drôles. Les Master Musicians en rond comme dans une réunion de circle jerks à rejouer la grande ritournelle acoustico-comique du grotesque, avec des comètes de passage, on l’a dit le violon électrifié du maitre (un vrai, lui) Kang, le bouffon A. Bishop et ses vocaux d’aliénés chevrotants et d’autres corps encore, pour faire une jolie chorale couvrant à peine les hurlements de terreur. C’est qu’avec les MMOB, la colline à des yeux et la tête dans le cul. C’est pastoral comme un conseil d’immunité de Koh-Lanta sous peyote, la tribu blanc cassé à décidé d’éliminer votre sens commun et sa décision est malheureusement inéluctable. Le zoli flûtiau c’est pour faire venir à soi les brebis égarées sous le vent cosmique du vide. Ça ooommmm comme un bouddhiste boudant sur Ry Cooder et bourdon d’harmonium. De quoi ambiancer un Nature et Découverte d’après le Coronavirus, où des hobos n’ont d’autres hobby que d’hululer la fin du monde d’avant-hier : après le shutdown, le fallout. Avec en contrepoint, le féminin, au centre des Bukkake, juste une voix pour se bercer d’illusions en regardant le soleil plonger dans la ligne d’horizon. Car la Terre est plate et les rayons d’Horus dardent sur nous tel une multiplicités de jets dans nos faces. Oh, on peut bien déconner deux minutes, ne soyez pas toujours si sérieux…

note       Publiée le samedi 14 mars 2020

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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    Hmmm... Entre la "trilogie dédiée" (en plus je suis pas mal trilogie, ces temps - sans doute des retours de ma jeunesse trauma par M6) et celui-là que t udis "le plus foutraque"... Décidément faudra que je check. L'un ou les autres ? Bah... Au moins tout ça, du coup !

    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    La trilogie des Totems leur est aussi plus ou moins dédiée, aux SCG. Ouais je pense que ça devrait te parler quelque part les MMOB (c'est plus clean écrit comme ça). Celui-ci est le plus foutraque du lot et le lien avec l'album imprononçable et interminable au bon sens du terme des SCG est assez évident. Mon préféré reste Totem Two, leur plus turc (ah !), mais honnêtement tout me plait chez eux.

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Tiens, il me semblait bien oué, le lien avec les Sun City Girls - Bishop mais aussi Charlie Gocher, et Kang, ouep, qui était aussi souvent de la partie avec eux (et pas pour rien : y'a qu'à écouter Ghost Gast Trespass sur 330,003 Crossdressers from Beyond the Rig Veda, déjà...). Ta chronique, avec tout ça, confirme qu'il faudra bien que je l'écoute, bientôt, cette bande de zozos là !