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SubArachnoid Space › The Red Veil

cd • 6 titres • 41:20 min

  • 1Honorable Mention
  • 2Ourobouros
  • 3The Red Veil
  • 4Trainable
  • 5P.S.S.A.
  • 6Duster

informations

line up

Melynda Jackson (guitare), Chris Cones (guitare, générateur d'impulsions), Diego Gonzalez (basse), Chris Van Huffel (batterie)

chronique

Chant peut être encombrement, SubArachnoid Space l'ont bien compris. Eux qui avec talent, tablent sur l'expansion spontanée de leurs jams jamais chiantes, au pire relaxantes. Propices à la rêverie sinusoïdale, aux relents psyché autant que noise rock, post-rock autant que post-hardcore. Ici si on tape le bœuf, c'est d'abord pour quitter le plancher des vaches. Si on fracasse la carcasse, c'est pour en faire tomber des pesos de mélodies, en monticules de sons, qui dégringolent au rythme où ils s'empilent. On s'ouvre comme une coquille le crâne pour en laisser échapper des zozieaux, comme sur ce joli tableau surréaliste de Lorraine Rath. On gratouille pas la six-cordes pour temporisouiller, ou se faire mousser comme un paquet de héros du manche : on tricote ses nœuds en fusion, dans l'essentiel écho, pour attendrir autant que pour dynamiser. On fabrique des enchevêtrements énigmagmatiques, des vermicelles étincelants, des spaghetti qui n'en finissent pas d'être aspirés, étirés. On se laisse aller à des sonorités océanico-cétacées, mais sans jamais tomber dans l'insipide "yann-arthusifian", les envolées mélodiques replongeant toujours dans leur lac de rouille (en effet c'est poéticonfus, mais... "psychédélique", alors vos gueules les mouettes ! D'ailleurs on entend des guitares qui imitent les mouettes, aussi - des mouettes passées à la centrifugeuse). Même si je lui préfère le point final de leur discographie, The Red Veil est un SA.S. inspiré, c'est bête à écrire mais c'est comme ça. De l'affilié post rock comme y en a pas eu assez, sans cesse changeant, glissant d'une couleur à l'autre, tissé comme un tapis persan, maniant l'aigu et le grave en aiguille et dé à coudre. Et ne se reposant jamais trop longtemps sur un plan dès qu'il a trouvé le filon, mais préférant jouer les métamorphes avec la souplesse d'un songe. Pensez bain électrique acidifiant-alcanisant, rais de riffs qui fusent, ambiance à la Kylesa flamboyant tenue par des mutiques. Ou liqueur de guitares facile-complexe à la Glenn Branca (et parfois aussi galvanisante quand les quatre-cinq instruments sont à l'unisson), avec bien sûr ce qu'il faut en soli qui enchantent les esgourdes. Passages décharnés aussi, à l'image de ce morceau-titre des plus fourbes, qui s'approche comme une menace indéfinie (avec un feeling qui m'évoque le générique flottant de Shining), puis s'envole tout en quintuplant de volume et de masse, avant de se résorber dans ses stridulations, aux creux des ruines... Belle confiture, vraiment. Mention honorable, et plus si affinités.

note       Publiée le mercredi 11 mars 2020

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