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Psyche › Intimacy
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Darrin Huss (chant, effets), Stephen Huss (synthétiseurs)
chronique
Pluie... gris... gnééé... j'reste à l'intérieur... besoin de dark-guimauve pour me tenir tiède, au cœur de ce monde acide... une musique smooth mais pas fade, un truc qui coule comme du Sade, et se caresse sous la Lune avec sa mèche noire tombant en travers de la figure (ooooh, "Blind")... j'me sens d'humeur gothwave, oui, donc ce Psyche passera crème fleurette. Intimacy - ou le plus "mélancoulis" des Psyche. Celui où Darrin et Stephen se disent adieu sur leur disque le plus doux. Le dernier d'une lignée, blotti dans les cendres neigeuses des années 80, dont les frérots refusent de s'extraire (malgré ces beats bien dans le moule des clubs, en 1994). Pas trop trance, bien smooth, encore très new romantic, oui, dans cette préciosité frémissante. Les synthés/rythmiques sont ici au point de fusion darkelectro-eurodance, sans que ce soit vulgaire. Ils peuvent sonner plastoc comparé à leurs classiques des années 80 (encore que Stephen cisèle le squelette, comparé à Strange Romance y a pas photo) mais y a une âme là-dedans, qui tremble et qui geint. Un cœur en hiver, vibrant de tristesse, comme une petite noisette chaude dans cette fourrure neigeuse de zibeline, m'appelle... "Broken Heart"... Je t'entends, petite noisette... Je vois ta lumière... Es-tu une luciole, petite noisette ? Je te croque. Oh, tristesse d'un songe sur le dancefloor désert, tapissé de flocons... Psyche se fait plus délicat que jamais, et Intimacy porte si bien son titre, comme un manteau en duvet blanc d'effraie (d'ange ?). Ces très jolies boucles de mélodie et ces arrangements d'une gentillesse absolue touchent au spleen (la floydienne "Trespass", les très pitchounes "Cathedral" et "Peepshow" m'en soient témoins, et plus encore le sublime instrumental "Crucible 28"), et on serait mal avisé de traiter Intimacy d'album superficiel. Super-bleu ciel, à la rigueur... Que ce soit son Soft Cell de manoir ("Love Is a Winter") ou ses ambiances de backroom pour poètes disparus ("Ecstasy", "Vampire"), Psyche n'y perd jamais ce côté catchy-soyeux, même quand leurs vieux relents d'EBM surnagent. Ambiance entre la couette et le club, coucou à Yello ("Freaks !") jusqu'à un "Heaven In Pain" d'une intense délicatesse. Intimacy est l'album-doudou d'entre tous les albums-doudous de Psyche : un disque d'ambiance et de rêverie avant tout, ou le crooning de Darrin a rarement été aussi chatoyant, et la dark-wave de son bro un pur nectar lacté... Cheesy mais Voluptueux. Le dernier des grands Psyche.
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