La matière…’Sortir du béton, s’extraire du goudron (…), dégueuler l’asphalte et cracher du ciment…’, c’est un combo du nom de De Marbre qui le chante…Un nom qui claque mais mal choisi car résumant tout ce que ne n’inspire pas ce quatuor faisant plutôt partie de ceux qui rappellent que dans le terme ‘post-punk’, il y a ‘punk’. Que du digital pour l’instant mais il y aurait tort de s’en priver car voilà un projet des plus prometteurs sachant jouer avec des moments de tension nerveuse, de la mélancolie et des éclats stridents où la guitare rappelle qu’elle est un instrument électrique. Idem pour la voix, émotionnelle, habitée, entre amertume, fougue et colère qu’on tente de restreindre mais qui rompt le mors et les rênes pour se lâcher complètement. Parce que la vie, elle est ainsi, on tente de la comprendre, de la contraindre, de l’exprimer au travers de la musique mais son venin nous fait trop mal parfois et pourtant, même après le cri, les roulements de batterie, les grincements, il faut se résoudre à admettre qu’on ne gagnera pas. Ce qui n’empêche pas de serrer les poings très fort et de regarder en haut, juste pour garder la tête droite et le regard fier. L’inverse de ce que l’on fige dans le marbre ? Peut-être pas, certaines chose comptent trop…