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Skyclad › Jonah's Ark

cd • 11 titres • 39:46 min

  • 1Thinking Allowed03:54
  • 2Cry of the Land04:24
  • 3Schadenfreude04:05
  • 4A Near Life Experience03:16
  • 5The Wickedest Man in the World03:57
  • 6Earth Mother, the Sun and the Furious Host03:16
  • 7The Ilk of Human Blindness03:45
  • 8Tunnel Visionaries00:58
  • 9A Word to the Wise06:13
  • 10Bewilderbeast02:37
  • 11It Wasn't Meant to End This Way03:21

informations

Produit et mixé par Kevin Ridley au Rockfield, Monmouth, Pays-de-Galles, Royaume-Uni. Enregistré par Simon Osbourne au Lynx Studio, Newcastle, Angleterre, Royaume-Uni.

Sorti en vinyle, cd, cassette. Illustration par Duncan Storr.

line up

Fritha Jenkins (violon, mandoline, claviers), Steve Ramsey (guitare), Graeme English (basse, guitare), Martin Walkyier (voix), Keith Baxter (batterie, percussions), Dave Pugh (guitare)

chronique

Skyclad fut mon premier contact avec le folk metal. Premier contact qui eut l'effet à peu près d'un porc-épic sur la truffe d'un chien. Et puis les années passent, les clones s'amoncèlent et il y a comme des triskells et autres runes qui illuminent le ciel du métal international, enfin national, avec un gros sous entendu d'"une certaine idée du san... pardon, de la Nation". Ici, attention, ce n'est que du fun - alors que les paroles restent dans un registre sombre - apocalypse rampante, société pourrave, pollution, effet de serre, christianisme pas sympa, les politiques ne font rien, putain on se croirait en 2019 bordel ! Pardon, en 2020 ! On va tous crever ! La planète est en danger ! Les médias nous bouffent la tête ! La financiarisation de l'économie ourdit ses complots ! Sinon, vous écoutez Skyclad, vous vous dites "mouais, à l'écoute, en premier jet, ce n'est pas très sombreux". Mais ça gigote. Vous écoutez Skyclad, vous écoutez des bouts de dub, des synthés de la mort, des guitares qui shreddent d'autres qui ritournellent, du desert rock, parfois dans la même chanson ! Et bien souvent, vous voudrez danser comme un con, boire trop et invoquer la puissance des monstres de la nature entre les champignons et les murailles ancestrales, surtout quand Jenkins chauffe les cordes à mort. Skyclad c'est unique en son genre finalement, et pionnier (dans le sous-genre) d'une sorte de heavy / thrash très écolo-gigueur, descendant de Sabbat mais aussi de Satan le groupe de English et Ramsey, avec beaucoup de violon et de synthé, et la voix de Walkyier, pas très puissante mais très roublarde, gueularde, criarde... gnomique ? Nécro-druide ?Il s'amusera à chantonner un peu, voire à "rapper" mais attendez-vous un peu plus à du Lee Dorrian qu'à du Ian Gillian niveau justesse... Ce troisième album, c'est un peu la continuité, le ronron qui s'installe, mais qui pétarade de sacrés tubes, comme ce bon dieu de « Schadenfreude » qui rappelle les meilleures heures de la variété teutonne version de métal... Ou encore cette face B avec cette entame si... belle! On retiendra l'alliage souvent utilisé comme il faut de scènes cinématographiques, épiques, de nawak métal, de cavalcades ou autres trucs invisibles, de musiques orientales, occidentales, nordiques, sudistes, avec "juste le ciel comme vêtement". C'est peut-être borderline selon les critères gutsiens, peut-être aussi comme l'était le thrash troubadour de Sabbat, mais j'aime beaucoup la folk britannique lorsqu'elle est bien exprimée par ses autochtones, et c'est ici le cas, dans une version très bigarrée qui pourrait facilement rapprocher ce groupe des allemands speed metal, allez, j'ose même... d'un Helloween, vous verrez, même si, au fond, Skyclad n'est comparable à rien tellement Skyclad est zarbi. Un des rares exemples à mes yeux d'une musique alliant bien folk et metal plus à gauche (ou à droite) du heavy metal - même s'ils oublient souvent les racines guitares en bois pour seulement éructer et riffer comme des gros chevelus en première partie de Judas Priest... et quand Skyclad rejoindra le plus le commun des groupes de speed ou heavy il sera un peu plus pénible, un peu moins bizarre, un peu moins intéressant. Moralité, vaut mieux parfois danser avec une violoneuse qui vous fait monter les jambes en l'air déguisé en bouffon plein de grelots que de se branler la guitare sur le synthé. Même si on est bon au piano.

note       Publiée le mardi 25 février 2020

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y a ptet pas tant de rapport, mais je retrouve le même débordement d'énergie, de nawak, une musique kaléidoscopique, complètement folle

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tout aussi bouffeur de curé et obsédé par la folk et les arbres et les feuilles et tout

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    A noter que le graphiste n'est pas Duncan Starr, mais Duncan Storr.

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    Ce disque a le défaut d'arriver en troisième position dans la discographie du groupe, et surtout après deux chefs d'oeuvre. Il y a bien quelques titres très bien foutus (The Wickedest Man in the World, Earth Mother, the Sun and the Furious Host, le désespéré It Wasn't Meant to End This Way), mais il comporte quelques titres plus faiblards voire agaçants (Bewilderbeast). Mais surtout, sa production faiblarde fait qu'il ne tient pas la route face aux premiers et surtout face au quatrième album, probablement un des mieux produits (pour l'époque). Reste que les ingrédients du groupe sont toujours là : un violon virevoltant, des paroles très engagées (plutôt très à gauche) et une scansion impeccable.

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