On l'appelle "celui qui fait les chroniques qui manquent". Il est à la recherche du trou, de la faille, de ce qui doit être colmaté. Ici, il colmate Blut aus Nord, la chronique remplit un peu plus Aevangelist - comme s'ils avaient besoin qu'on les nourrisse... Non, je sais, z'ont pas besoin, mais je me sens d'humeur généreuse ! Première partie : Blut aus Nord, dans cet essai hip hop vénéneux - on pourrait trade marker cette expression n'est-ce pas, empoisonné mais chaloupé presque sans paroles tellement elles ressemblent à des gargouillis, des tuyaux, des digestions... des morceaux qui me font penser à Dälek sans le flux de paroles du gros MC, avec quelques sonorités qui font penser à du Blut aus Nord, là, quand les orgues jouent les parties qu'on retrouve dans toute sa discographie. Partie pas déplaisante ni transcendante malgré les bons hochements de tête sur les deux tiers du propos car de mon point de vue extrêmement non connaissant, ces morceaux semblent patiner, tourner en rond, se répéter comme quand on se trompe, on achète un maxi et on a 4 morceaux, le même, le premier, le "uncensored", le "clean", le vaguement remixé, et le "dub". Désolé, ça prend bien cinq minutes, mais pas bien plus, et ça me vénère, oooh, ça me... ah, je pourrais en oublier de boire mon cinquième café ce matin ! OK, ça m'énerve moins que lorsque j'écoute du Aevangelist. Vous connaissez ma relation faiblement haineuse avec ce groupe qui m'a cassé un petit peu les roustons, à se demander pourquoi. Un très long morceau qu'ils auraient pu découper en quatre / cinq vu qu'il y a des mouvements là-dedans mais non, faut écouter vingt minutes sans pouvoir skipper les pistes, et ça, oh ça me... tiens, je pourrais limite ne pas repasser ma chemise pour cet entretien demain ! Je suis maudit. Toute cette foutue sensibilité qui est mienne quand j'écoute de la musique. La "musique" me casse les pieds : elle me fout dans des états pas possibles ! M'empêche de digérer quand il est temps, de dormir quand il faut, et de bosser car c'est bien ! De travailler ! Non, là j'écris une chronique. Aevangelist : fatras foutu de plages et couches insensées, qui doivent nous habiter et nous faire descendre en enfer parce que... parce que c'est comme ça, oh vous en posez bien des questions ! C'est bon ! On va pas s'y mettre non plus ! On est libre merde ! Faudrait qu'on se justifie aussi ! Bordel. L'enfer, là, voilà, l'enfer quoi ! Euh... enfin bon, vous aimerez les deux si vous aimez le côté le plus Broadrick/indus hip hop si ça se dit, "Us and Them" tout cela, et si vous aimez les invocations multi épaisseurs (3 à 4 couches, c'est plus doux) de l'ex duo évangélique. Sur ce : bon... on est quoi déjà, on est jeudi ? Oui, donc bonne fête à tous les jeudis !