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Slipknot › We are not your kind

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taliesin      samedi 30 janvier 2021 - 14:12
R_ONE      dimanche 2 octobre 2022 - 18:49
Shelleyan      vendredi 14 février 2020 - 11:16
Int      samedi 9 septembre 2023 - 09:33
Seijitsu      vendredi 14 février 2020 - 14:04

cd • 14 titres

  • 1Insert coin
  • 2Unsainted
  • 3Birth of the cruel
  • 4Death because of death
  • 5Nero Forte
  • 6Critical darling
  • 7A liar's funeral
  • 8Red flag
  • 9What's next
  • 10Spiders
  • 11Orphan
  • 12My pain
  • 13Not long for this world
  • 14Solway firth

extraits vidéo

informations

Eastwest Studios, Los Angeles, Californie, USA.

chronique

Il est un temps pour chaque chose, celui du deuil est terminé pour Slipknot. Tant mieux, j’ai beau apprécier ‘.5: the Gray chapter’, il est clair que le groupe n’allait pas pouvoir continuer ainsi indéfiniment. Il revient gonflé à bloc, plus remonté que jamais ! ‘On n’est pas votre genre’, le doigt d’honneur est lâché, contre une certaine frange de la société mais peut-être aussi en filigrane contre les quelques ‘fans’ qui n’ont eu de cesse de dénigrer et descendre le groupe depuis l’après-‘Iowa’. Dès la petite introduction traditionnelle, le constat est clair, Slipknot assume la direction amorcée sur l’opus précédent. Jordison, bien que guéri à force de rééducation, n’est pas de retour et c’est une bonne chose, la batterie, efficace, prend dorénavant moins d’espace, laisse une vraie place aux percussions qui s’en donnent à coeur joie, conférant assez vite une touche tribale au disque. Comment puis-je l’affirmer ? Parce que la production est claire, nette; dès l’énorme ‘Unsainted’, on distingue chaque instrument comme jamais et vu la qualité des titres, le jeu en vaut la chandelle. ‘Unsainted’, justement, débutant avec une chorale d’enfants, affiche les ambitions du combo, taper fort mais travailler les ambiances, varier le propos. Avoir neuf gugusses prend un sens nouveau au delà de faire le show. L’intro aux percussions avec le choeur, les riffs qui déboulent, ces coups métalliques en arrière-plan, les scratches qui glissent, un Corey au mieux de sa forme, entre agressivité et chant clair…Waow ! Et ce n’est pas un one-shot. Le départ de ‘Birth of the cruel’ avec les percussions rejointes par une rythmique lourde, roulante, des guitares glacées tapissant le fond avant de revenir à du hardcore plus traditionnel confirme. Ça ne s’arrête plus, même sur le plus prévisible ‘Nero forte’, aussi headbangant (bandant ?) que le Sepultura de ‘Roots bloody roots’. Parfait pour préfigurer la claque que ‘Critical darling’ t’envoie dans la face. Corey gère de manière plus assurée les passages colériques et les clairs, ça ne sonne jamais niais, les mélodies tuent. Ah ben, oui, du coup, ils nous font le coup de la ballade sensible en plein milieu du skeud… Pas du tout. Effectivement, roulements lourds en arrière-plan, guitares douces, petites nappes…Sans crier gare, voilà notre Corey qui hurle ‘Liar’ comme s’il dirigeait toute la haine du monde contre le menteur en question, le tout ponctué de lourdes percussions, de riffs sifflants…Glissement sur du death lent, un final dans la même veine. Un morceau que j’affectionne spécialement même si les passages clairs n’étaient pas nécessaires. Quelle hargne ! Ça ne plaisante plus, l’image morbide, ce n’est pas que pour amuser la galerie. En matière de renouvellement, nos Américains n’ont pourtant pas dit leur dernier mot. Après un ‘Red flag’ qui tabasse comme il faut, les voilà qui nous proposent un ‘Spiders’ qui doit beaucoup à Nine Inch Nails; tout repose sur les percussions, les machines, un son de piano glaçant, les guitares jouant les chevaux dont on retiens le mors, grimaçant, écumant, sans jamais pouvoir se lâcher. Trip hop indus ? Pas loin. Le groupe a pour habitude d’enregistrer des disques trop longs mais là, on est à la onzième piste, sans ressentir de lassitude, surtout que l’ambitieux ‘Orphan’ n’a pas finit d’en faire découdre avec son intro lourde (mmmm, ces percussions, comme quoi les gars ne sont pas juste des guignols) avant d’enclencher le turbo comme à l’époque d’’Iowa’ mais en plus subtil. La noirceur ne ne dissipe pas. ‘My pain’, le bien nommé repart sur une forme de trip-hop électronique, futuriste, glacé, apaisant mais triste. Incroyable, comme ces gars décrits comme des bisons en furie sont capables de nager contre leur propre courant… Les musiciens se font-ils plaisir ? Ces ultimes chansons sont-elles réservées aux vrais intimes ? Toujours est-il que ‘Not long for this world’ poursuit sur cette voie indus/ambient chère à Nine Inch Nails, version Slipknot; le travail des machines est remarquable, de même que celui des percussions, étouffées par moment, comme un cœur au ralenti. Pour ceux qui s’endormaient, ‘Solway firth’ offre un ultime sursaut avec tout ce que Slipknot sait faire : des passages puissants, avec chant rageur, riffs hardcore, scratches en délire, percussions métalliques, avec quelques breaks plus tranquilles pour appuyer l’agressivité. ‘We are not your kind’, peut affirmer fièrement le groupe. Plus de vingt ans de carrière sans trahir sa ligne de conduite, son visuel, tout en rafraîchissant le sang de base… Voilà le disque dont Slipknot avait besoin pour démontrer qu’ils ne sont décidément pas d’une essence commune.

note       Publiée le vendredi 14 février 2020

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Pas sur le prochain album country autotune de Slipknot.

Sinon always rimembeure fury fest lemans slipknot, la meilleure époque :

doigt du milieu

Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

@Rasti C'est pas de l'autotune, c'est du vocoder !! Tu me recopieras 100 fois les paroles de "I got a feeling" des Black Eyed Peas !

Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Faut qu'ils fassent comme Neil Young, les faire tourner en bourrique en sortant un album avec que de l'autotune et ensuite un autre de reprise de rock des années 50 et enfin un album de new wave pourri.

dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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Unsainted fait variétoche et m'a empêché de creuser ce we are not your kind. Mais l'ouverture du dernier album est en effet vraiment cool. Un petit côté alterno 90s bien pesé. J'ai pourtant lu qu'ils avaient eu mal à le boucler du fait de la pression sur le calendrier du label. Comment un des plus grands groupes de metal peut-il être à ce point dépendant d'un label ?

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Et le dernier, je me l'écoute en boucle depuis 4 jours... La première chanson surprenante va faire hurler les Iowesques, moi j'adore et le reste est fantastique... je vais quand même laisser décanter avant de chroniquer. Slipknot, le lien manquant entre Ministry et NIN.

Message édité le 03-10-2022 à 10:17 par Shelleyan

Note donnée au disque :