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Jean-Louis Murat › 1829

  • 2005 • Labels 07243 474501 2 9 • 1 CD

cd • 11 titres • 31:58 min

  • 1La liberté2:16
  • 2Le cinq Mai3:48
  • 3Le mort vivant2:52
  • 4Ma république2:44
  • 5La chatte1:52
  • 6Waterloo2:41
  • 7La fortune2:19
  • 8A ma filleule1:55
  • 9Le pape musulman3:23
  • 10Les souvenirs du peuple4:04
  • 11La petite fée4:04

informations

Enregistré par Stéphane Prin et Aymeric aux studios Davout

Toutes les chansons sur des textes de Pierre-Jean de Béranger.

line up

Fred Jimenez (basse), Jean-Louis Murat (chant, guitare), Stéphane Reynaud (batterie)

chronique

  • chansonnier

En cette milieu de décennie, l’amateur éclairé de Murat est littéralement bombardé de sorties, au point de saturer devant une production qui commence à sentir un peu la fatigue à l’image du dernier album en date, le médiocre Mockba dont les meilleurs morceaux restent les adaptations du poète et chansonnier Pierre-Jean de Béranger. Et voilà sorti conjointement, comme une sorte de compagnon, ce 1829 exclusivement constitué de chansons dudit Béranger, figure très populaire de la première moitié du 19eme et farouche opposant à la Restauration. De quoi imaginer les pourparlers de Murat avec sa maison de disque : « Putain Jean-Louis, t’es sérieux ? Tu nous as déjà fait le coup avec Madame Deshoulières et même avec Huppert on en a vendu douze. Bon c’est ok on le sort ton truc mais tu nous fais un single avec Carla Bruni alors, faut passer un coup de polish sur ton image de mouilleur de gonzesse. » Sauf qu’on est pas dans le concept pointu de l’Antoinette, avec musicologue qui viole de gambe et actrice Chabrolienne en partenaire de luxe. Ca sent les morceaux enregistrés en fin de journées sur le budget de l’album principal, avec seulement sa session rythmique, les maintenant fidèles Reynaud/Jimenez. Un Jean-Louis tranquillou qui s’est pas trop cassé les burettes pour les mélodies. Vite écrites, vite enregistrées, c’est dans la panier mon loulou, et te voilà un CD. Et si les ornements de cordes de Mockba avaient tendance à dégouliner sur les bords, ici c’est un peu la sécheresse, acoustique qui plus est. Les textes de Béranger étant malignement chiadés, on goutera néanmoins avec plus ou moins d’appétit ses odes patriotiques à la République, la liberté et aux figures de l’Empire déchu, façon de pamphlets contre ses foutredieu de Bourbon dont certaines références ne nous parlent plus que par bribes. On leur préfèrera la coquine « Chatte » qui permet au brenoï de miauler comme un matou, et les vrais savent que rien ne lui plait tant que de se livrer à cet exercice. Ou de faire des « pan pan » sur « La fortune », dont le texte lui n’a pas pris l’ombre d’une ride et pourrait toujours être scandé en ces jours. Les textes avant tout, d’une grande tradition française dont Murat ne s’était jamais vraiment réclamé, au contraire même, mais dont le parcours régulièrement lui fait poser des petites pierres sur ce monument auquel il a toujours préféré la route anglo-saxonne. Alors Murat folk gentiment Béranger sur quelques mélodies familières et c'est sur les trois derniers morceaux que cela prend le mieux, seul avec sa guitare sur le provocateur « Pape musulman », muratien en diable finalement avec ce refrain à « se damner comme un chien », et le mélancolique « Souvenir du peuple », avant d’un finir sur enfin un peu d’électricité et un chant plus grave, plus sourd, sur un lancinant « La petite fée » qui d’une façon, annonce le ton de l’album à venir, qui sera bien plus sombre et rugueux.

note       Publiée le vendredi 7 février 2020

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    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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    A c'est drôle de l'avoir découvert comme ça. Disons que remis dans le contexte de sa discographie, ça reste un album un peu anecdotique. Si on prenait les meilleurs morceaux de celui-là (pour moi : Le cinq Mai, La chatte, Le pape musulman, les souvenirs du peuple, La petite fée) et qu'on les colle à la place des morceaux relous de Mockba (les titres avec Bruni déjà), on aurait un très joli album.

    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Je trouve ça sévère mais il mérite effectivement peut être pas plus que 3 boules alors qu'il y a quand même quelques trucs vraiment bien sur ce disque... J'ai découvert JL MURAT à travers cet album que j'avais pécho à la médiathèque et j'avais trouvé ça sympa, mais honnêtement pas plus emballé que ça ! C'est sur, c'est pas le disque idéal pour découvrir son univers !

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